La famille éducative partagée

La ministre de l'Education, Nouria Benghebrit
L'achèvement des programmes scolaires est pour les scientifique nécessaire pour la suite de la scolarité.
La décision de la ministre de l'éducation nationale, Nouria Benghebrit, portant prolongation des cours pour les élèves non concernés par les examens de fin d'année jusqu'au 30 juin, a été différemment accueillie par les syndicats du secteur et la Fédération nationale des associations de parents d'élèves. Pour Meziane Meriane, président du Snapest, la décision de la ministre est infaisable et irréfléchie. «Vouloir prolonger l'année scolaire après la tenue des examens est utopique de la part de la ministre», estime Meziane Meriane, contacté par nos soins. «La décision de la ministre est aussi infaisable, compte tenu de la fermeture des cantines scolaires», a indiqué en outre le président du Snapest. La décision de la ministre, pour le président du Snapest, ne pourra jamais aboutir si elle n'est pas précédée de la révision de ces deux paramètres. «Faute de quoi, l'enseignant va se retrouver face à un ou deux élèves dans la classe», fera-t-il remarquer. L'ouverture des cantines scolaires jusqu'au 30 juin est pour Meziane Meriane difficilement applicable. Les établissements scolaires ne disposent pas de budget nécessaire. Il faut à dire à ce sujet que le ministère de l'éducation nationale et les APC qui prennent en charge le fonctionnement des cantines scolaires se plaignent de la conséquence de ce budget pour l'année scolaire. La ministre de l'éducation nationale et le ministre de l'Intérieur, Nouredine Bedoui ont appelé, les parents d'élèves désirant contribuer au budget de ces cantines de le faire. Contactée pour sa part, la présidente de la Fédération nationale des associations de parents d'élèves, Djamila Khiar a indiqué que la décision de la ministre est non seulement judicieuse, mais s'impose d'elle-même. Djamila Khiar qui précise que la Fédération nationale des parents d'élèves a été associée à la prise de cette décision, a souligné en outre que la ministre n'a fait finalement qu'appliquer la réglementation en vigueur. «La fin de l'année scolaire selon la réglementation est le 5 juillet», a fait observer notre interlocutrice, soulignant que malgré cela, l'année scolaire se termine vers la moitié du mois de mai. Pour Djamila Khiar, si par le passé les parents d'élèves fermaient les yeux parce que l'année scolaire se déroulait normalement et les élèves arrivaient à terminer leurs programmes scolaires, les parents d'élèves ne peuvent être que contre de nos jours. «L'année scolaire ne s'est jamais déroulée de façon normale. Les élèves sont pénalisés par les grèves», dira-t-elle, ajoutant que l'achèvement des programmes scolaires est très important pour la scolarité des élèves. Notre interlocutrice s'est dit par ailleurs contre même la décision de l'arrêt des cours pour les élèves des classes d'examen. «La meilleure façon de préparer son examen est de le faire en classe. Il est prouvé que la révision des examens en classe aide les élèves à dépasser le stress précédant l'examen», a argué notre interviewée, faisant remarquer que les révisions durant le mois de Ramadhan à la maison ne serviront pas à grand-chose. Interrogée par ailleurs sur la faisabilité de cette décision, la présidente de la Fédération nationale des parents d'élèves a fait savoir qu'elle est tout à fait applicable. Pour elle, il suffit de sensibiliser les parents pour que les élèves suivent. La Fédération nationale des parents d'élèves va s'occuper de cette tâche. «La Fédération a déjà entamé son travail de terrain. Nous avons d'ores et déjà sillonné de nombreuses wilayas. L'adhésion des parents d'élèves est totale par rapport à l'idée», a-t-elle signifié. Il est à noter que le fait de libérer les élèves à partir de la moitié du mois de mai a développé chez les élèves beaucoup de comportements négatifs. Outre l'abandon de l'école 15 jours à l'avance, les élèves prennent plaisir à déchirer leurs cahiers et livres devant leurs établissements, à l'approche de cette date. Ces comportements sont condamnés par toute la société.