Algérie

La famille de l'ex-gendarme décédé est toujours menacée de se retrouver à la rue



La famille de l'ex-gendarme décédé est toujours menacée de se retrouver à la rue
Il y a exactement une année, jour pour jour, des représentants de la société civile ont lancé un SOS au sujet d'une famille d'un ex-gendarme décédé, une veuve et ses cinq filles expulsées du logement où elles résidaient quelques jours seulement après le décès du chef de famille.
La veuve d'un ex-gendarme décédé dans la ville de Batna et ses trois filles ne s'attendaient guère à ce que la disparition du chef de famille allait immédiatement transformer leur vie en calvaire. Comme le dit une citation : « Un malheur ne vient jamais seul ». La maman et ses cinq filles qui viennent d'être endeuillées par le décès du n°1 de la famille ont reçu un « grand coup sur la tête », qui pourrait les envoyer à la rue à n'importe quel moment. Au moment où les membres de la famille continuent de recevoir les proches et les voisins, qui à tour de rôle sont venus leur présenter les condoléances, le propriétaire du logement leur a demandé de vider les lieux. C'est l'épouse du propriétaire de l'appartement où la famille de l'ex-gendarme a résidé depuis près de 5 ans qui est venue toquer à la porte, leur signifiant l'ordre de vider l'appartement et de quitter les lieux dans les meilleurs délais. Selon nos informations, la famille s'acquittait normalement des loyers et n'a jamais été à l'origine d'un problème quelconque avec les voisins. «C'est une décision qui a été prise par le propriétaire de l'appartement, nous ignorons les causes », a déclaré la mère de la famille. Cette dernière a ajouté qu'elle a préparé les matelas et les meubles pour vider les lieux mais n'a pas trouvé où elle pourrait se loger avec ses cinq filles, a-t-elle ajoutée. Les services de la daïra de Batna qui ont été alertés par cet état de fait ont demandé à la famille de déposer un dossier pour l'octroi d'un logement social. Des démarches ont été effectués au niveau du groupement de gendarmerie de Batna pour bénéficier du capital décès et la réversion de la retraite de son époux décédé. Malheureusement, une année est passée et il semble que rien n'a été fait à ce jour. C'est un représentant de la société civile qui a pris attache avec le journal indiquant que la famille n'a rien reçu à ce jour et demeure sans aucune ressource. Il est de même du côté des démarches effectuées pour obtenir un logement social qui demeurent sans résultat. Ceci dit, la famille a loué un appartement au niveau d'une agence immobilière grâce à l'intervention du groupement de la gendarmerie. Le chef de daïra avec qui nous nous sommes entretenus a presque fermé toutes les portes indiquant que le cas de cette famille n'est pas le seul. « Nous avons des milliers de demande de logement social. Qu'elle soit une famille d'un ex-gendarme ou pas, cela ne change rien à la donne, nous n'avons pas de logement à lui attribuer », a-t-il fait savoir. Ce dernier a même refusé d'envoyer la commission d'enquête, une procédure obligatoire pour le dossier de logement social. Il a fallu l'intervention du chef du cabinet du wali pour que les membres de la commission se sont rendus au niveau de l'appartement loué par cette famille et ont établi la fameuse enquête. Le président de l'APW n'a pas manqué de nous déclarer qu'il a pris attache avec les responsables de la wilaya pour une éventuelle prise en charge immédiat du cas de cette famille. Les représentants de la société civile de la wilaya de Batna s'inquiètent de la situation désastreuse dans laquelle se trouve cette famille qui vit dans la pauvreté extrême et qui risque à tout moment de trouver dans la rue. « La veuve de l'ex-gendarme est gravement malade, elle souffre de plusieurs maladies chroniques et trouve d'énorme difficultés pour acheter des médicaments », a indiqué notre interlocuteur. Une voisine de la famille n'a pas retenue ses émotions en indiquant qu'il est vraiment malheureux qu'un ex-gendarme qui a sacrifié sa vie pour le pays se trouve aujourd'hui dans une telle situation. Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons à maintes reprises tenté de joindre le chef de la daïra mais en vain. Il en est de même pour le premier chef de l'exécutif où nos tentatives de le joindre sont resté vaines. Moncef Redha


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