"La faillite du pouvoir pourra être redressée"

«Les temps qui s'annoncent sont ceux du changement attendu.»«La deuxième session ordinaire du comité central de notre parti intervient dans un contexte politique d'une exceptionnelle gravité, un moment d'une grande sensibilité pour la nation algérienne, marqué par la vacance du pouvoir, une situation sécuritaire, économique et sociale difficile», a souligné hier le président de Talaiou El Hourriyet en marge de la rencontre avec les membres de son comité central tenue à Zéralda. Cette session sera sanctionnée par plusieurs résolutions: «En premier lieu, celle relative à la situation politique et socio-économique, secundo, celle portant sur la corruption et la grande criminalité financière, menaçant dangereusement le pays. Tertio, celle liée à la communauté algérienne à l' étranger et la politique étrangère», a-t-il fait savoir.A ce propos, il a indiqué à travers son allocution prononcée en cette occasion que «la dernière révision constitutionnelle a lourdement stigmatisé la communauté nationale à l' étranger». «Son patriotisme a été mis en doute(...) les clientèles du régime politique en place l'ont pointée du doigt et désignée comme un instrument potentiel aux mains de donneurs d'ordres étrangers.»«L'Histoire est témoin (...)qu'elle ne s'est jamais dérobée à l'appel de la patrie et que dans tous les moments déterminants pour lui, le pays a toujours su qu'il pouvait compter sur elle. «Au sein de Talaiou (...)nous faisons nôtre leur rejet de ces mesures de stigmatisation, de discrimination et d'exclusion». Interrogé à propos des démissions de certains membres du CC et coordinateurs des bureaux provisoires au niveau de certaines wilayas à l'image de Chlef, Laghouat et Skikda, il a indiqué que «le comité central compte 480 membres et le quorum est largement atteint lors de cette rencontre du CC». Du reste, dit-il «ceux qui veulent quitter le parti sont libres de le faire».Au moins trois membres du CC ont confirmé leur démission, en marge de cette seconde session, pour des raisons liées à leur «marginalisation» et au comportement de certains membres de la direction de cette formation fraîchement agréée.Par ailleurs, Benflis est revenu sur l'adhésion de son parti à l'Isco: «Notre parti a fait le choix de l'opposition politique (...) responsable, qui affirme haut et fort que l'heure du changement démocratique a sonné et que tous les combats d'arrière-garde que livre un système politique obsolète et dépassé n'y pourront rien».«Une opposition qui propose un dialogue national rassembleur et une perspective démocratique inéluctable comme voie de sortie de la crise de régime devenue insupportable et dont le règlement différé se paye chaque jour au prix fort», a-t-il estimé. De plus, dit-il, «nous ne baisserons pas la tête devant l'intimidation et la menace(...), nous ne serons pas de faux témoins dans la tragédie qui frappe notre pays.» Optimiste, il soulignera que «quoi qu'il ait entrepris, le régime politique en place n'a rien créé d'irréversible. Sa faillite pourra être redressée dès lors que viendra le moment de la volonté et du courage politiques qui ne pourront émaner que d'hommes et d'institutions représentatives. Et quelle que soit l'ampleur du désespoir que ce même régime politique a semé, tous les espoirs restent permis».«Un système politique bâti sur l'arrogance, sur le mépris et sur l'impunité n'est pas un horizon indépassable pour notre pays. (...)les temps qui s'annoncent ne sont pas ceux de l'échec perpétué et de la faillite renouvelée mais bel et bien ceux du changement attendu et du renouveau espéré», a-t-il conclu.Enfin, il a indiqué qu'après des rencontres régionales tenues à Oran, à Constantine, à Annaba, à Batna, à Sétif, à Blida, à Biskra, à Naâma, à El Bayadh, à Chlef et à Bouira, quatre autres seront organisées en mai prochain à Kherrata, à Laghouat, à Tamanrasset et à Khenchela.