Algérie

La faillite des revendeurs de voiture!



Le marché d'occasion prend un sale coup
Une véritable panique s'est emparée de ces revendeurs qui sont en train d'enregistrer d'énormes pertes. Est-ce pour autant la fin de cette «mafia»' Wait and see...
Revendeurs de voitures: il y a quelques semaines, c'était le «métier» qui faisait rêver tous les jeunes Algériens. Et pour cause, sa rentabilité était des plus importantes pour des efforts limités. Mais voilà que depuis le mois de mars, ce «métier» est en faillite! En effet, la bulle spéculative sur l'automobile a explosé, entraînant derrière elle la chute de cette mafia qui dictait sa loi.
Une campagne de boycott de la vente et de l'achat a été lancée sur les réseaux sociaux à travers les quatre coins de l'Algérie. Comme dans les marchés boursiers internationaux, les rumeurs qui ont suivi cette campagne ont fait chuter les prix. «En fait, il n'y a pas un vrai boycott comme on tente de nous le montrer sur les réseaux sociaux. Il y a des clients. Néanmoins, cela a créé un effet de panique chez eux. Ils hésitent alors à acheter de peur de voir les prix de ces voitures connaître une grosse dégringolade», affirme un revendeur de la capitale, rencontré jeudi dernier. «Je ne dirai pas que ce soit un boycott, mais un blocage du marché automobile. Il n'y a ni vente ni achat. On est tous dans l'expectative», ajoute ce vendeur qui avoue avoir connu déjà de grosses pertes. «C'est cela le commerce, il y a des hauts et des bas, mais je reste confiant que le marché va se relever», estime-t-il en soulignant que l'argent qu'il s'était fait auparavant l'aiderait à tenir le temps de la crise. Néanmoins, notre ami va vite déchanter! On le re-contacte quelques jours après notre rencontre, lundi dernier, il n'affichait pas le même optimisme et la même sérénité. «Il faut que je liquide à tout prix ma marchandise et que je limite les pertes», s'est-il contenté de nous dire d'un air des plus inquiets. Il n'était pas le seul «vendeur de trottoir» dans cet état d'esprit. Lundi, c'était la panique générale chez ces apprentis «spéculateurs».
Et pour cause, Kia Al Djazaïr, filiale de Global Groupe, a annoncé, à la surprise générale, de fortes baisses sur les prix de ses véhicules Rio et Picanto. Ce dernier, dans sa version LX start 1.2l avec climatisation, radiocommandé au volant avec entrée USB et auxiliaire, verrouillage et vitres électriques, sera ainsi cédé à 1390.000 DA au lieu de 1890.000 DA jusque-là. Quant au Kia Rio, dans sa version LX start 1.4l avec climatisation, radiocommandée au volant avec entrée USB et auxiliaire, verrouillage et vitres électriques, son prix sera désormais de 1790.000 DA. Au début, tout le monde pensait à un poisson d'avril en retard. Mais la nouvelle s'est vite confirmée, au grand dam de ces concessionnaires d'un autre genre. C'était donc la panique générale. On se croirait à «Wall -Street» après la chute des cours de la Bourse. Tout le monde est au téléphone pour essayer de vendre le maximum et limiter les pertes. «La Picanto était déjà un modèle que l'on n'arrivait pas à vendre, du fait de sa disponibilité en concession. On misait beaucoup sur cette voiture du fait qu'elle soit très appréciée par les Algériens, néanmoins nos calculs ont été faussés par le concessionnaire qui a assuré une disponibilité», explique un autre de ces vendeurs, joint par téléphone. «On ne parvenait pas à la vendre, on récupérait à peine notre argent investi dans cette voiture. On a alors décidé de ne pas les vendre jusqu'une fois en hausse sur le marché. Mais voilà qu'on est pris à contre-pied. Nos pertes vont être des plus énormes, près de 50 millions de centimes sur chaque véhicule. C'est la faillite assurée...», peste celui qui était en train de noyer les réseaux sociaux par de grosses promotions sur ses Picanto. Toutefois, cela ne semblait rien donner... Comme d'ailleurs, avec ses autres collègues qui ont tenté de rattraper le coup sur Ouedkiniss (site de vente Internet) ou en contactant des clients qui avaient fait des propositions d'achat il y a à peine une semaine. «On leur a proposé des ristournes de presque 10 millions sur les prix qu'ils proposaient. En vain!», conclut tout paniqué un autre vendeur. Est-ce pour autant la fin de cette «mafia»' Wait and see...


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