Photo : M. Hacène
La problématique de la lecture chez l'enfant en Algérie et la «faiblesse» des textes ont été abordées, dimanche dernier à Oran, par les participants au colloque Flot de lettres. «Le désintérêt de l'enfant pour la lecture s'explique, en premier lieu, par la faiblesse des écrits, peu attractifs, et l'incapacité des auteurs versés dans ce genre de littérature à répondre aux goûts de leurs jeunes lecteurs», ont estimé les participants à cette rencontre. Une spécialiste en littérature pour enfants, la romancière Djamila Mechri, a estimé, lors de cette rencontre, organisée par la Direction de wilaya de la Culture, dans le cadre de la manifestation «Lire en fête», que cette réalité est due aux «intrus» qui proposent des écrits de mauvaise qualité. La romancière a abordé les problèmes de l'écriture, comme l'utilisation du dialecte et son influence sur l'enseignement de la langue arabe chez l'enfant ainsi que la mauvaise traduction et l'utilisation d'expressions en langues étrangères. «Nous voulons une littérature propre à l'enfant, porteuse d'une empreinte algérienne, sans fautes grammaticales et d'orthographe», a-t-elle dit à ce propos. Evoquant les causes du désintérêt pour la lecture, Mme Mecheri a déploré le manque de livres «envoûtants», qui attirent l'enfant dans le monde de l'imaginaire, indiquant que la majorité des établissements éducatifs est aujourd'hui dépourvus de bibliothèques.De son côté, l'universitaire et psychologue, Mme Fatima-Zohra Sebaa, a appelé à la réhabilitation de la lecture chez les jeunes et les enfants, notamment dans les collèges et les lycées, tout en exhortant à donner au livre la place qu'il mérite dans les manuels scolaires. Elle a également appelé à concevoir, dans les écrits, l'âge et le niveau scolaire de l'enfant et sa capacité d'assimilation, en choisissant des mots simples et en évitant les conseils directs. Mme Sebaa a expliqué aussi que la présence du livre est importante et nécessaire dans la maison, affirmant que l'enfant aime imiter ses parents en les voyant lire. «Plus il y a de livres à la maison, plus la bibliothèque de l'enfant grandit et influe sur sa personnalité», a-t-elle soutenu. Les participants ont évoqué également, lors de cette rencontre, la cherté du livre et déploré le nombre limité de bibliothèques dans les régions du Sud et dans l'ouest du pays.
Posté Le : 01/11/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : La Tribune
Source : www.latribune-online.com