Algérie

La faiblesse de la production mise en cause



Les tempêtes de neige sont loin dernière nous et pourtant, les produits alimentaires, y compris ceux subventionnés par l'Etat, connaissent toujours une hausse des prix.La farine, par exemple, se vend à 60 DA au lieu de 50 le kilo. Le gaz butane aussi continue d'être vendu à 250 DA la bouteille au lieu des 200. « Ce n'est pas la faute aux commerçants. Ces derniers fixent les prix en fonction de ceux de leurs fournisseurs. Car le commerçant du détail ne peut pas tricher sur les prix. La spéculation des prix se fait toujours au niveau des marchés de gros », estime Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Pour ce qui est de la hausse des prix des légumes, M. Boulenouar explique que celle-ci est due non seulement à la vague de froid qui a traversé l'Algérie mais surtout au volume très faible de la production. « Jusqu'à présent, le marché continue d'être alimenté par les fruits et légumes stockés dans les chambres froides qui sont à moitié vides. Il faut attendre fin mars à début avril pour que les prix de ces produits baissent, une fois les nouvelles récoltes prêtes à être écoulées sur le marché », affirme-t-il. Reste que le réseau de distribution des produits alimentaires défaillant, impacte également sur les prix. « La problématique de la production n'est un secret pour personne. Sa faiblesse est la cause de tous nos maux et si cela continue, nous risquerons d'atteindre, au cours de cette année, 14 milliards de dollars en termes d'importation rien que pour les produits alimentaires », indique-t-il. Pour sa part, l'Union des consommateurs d'Alger compte mener une enquête sur le terrain pour voir si la hausse des produits alimentaires est conjoncturelle, liée à la dominance de la demande sur l'offre, ou juste un caprice des commençants afin de tirer profit. « En fonction des résultats, nous saisirons le ministère du Commerce pour qu'il agisse en conséquence », précise Menouar Hassan, président de l'Union des consommateurs d'Alger. Les pouvoirs publics seront également sollicités, confie-t-il, afin que tous les villages soient reliés au gaz de ville car, en période de froid, le gaz butane reste inaccessible. « Nous les saisirons aussi pour que les villageois du nord bénéficient, durant les trois mois d'hiver, des mêmes avantages que les populations du Sud durant la période d'été, à savoir, des réductions de 50% des prix de l'électricité », souligne-t-il.


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