Algérie

La FAF saisit la FIFA



La Fédération algérienne de football (FAF) n'a pas tardé à réagir suite à la désignation de l'arbitre botswanais Joshua Bondo pour officier la rencontre Cameroun-Algérie, dans le cadre du match aller des barrages qualificatifs pour le Mondial Qatar 2022.Selon une source sûre, la haute instance fédérale a saisi la FIFA justement pour contester la désignation du Botswanais pour le match aller devant se dérouler le 25 mars au stade de Japoma. La même source ajoute que la FAF, qui a pourtant pondu un communiqué sans l'accompagner de commentaire, a envoyé un dossier ficelé sur cet arbitre à la mauvaise réputation.
Cette désignation "inattendue", c'est le moins que l'on puisse dire, a fait grincer les dents des supporters d'El-Khadra, mais aussi suscité la colère de l'entraîneur national Djamel Belmadi qui aurait demandé à la FAF de réagir.
Les Verts gardent, en effet, un mauvais souvenir de ce referee très "contesté" dans le continent à cause justement de ses décisions jugées arbitraires. L'EN l'avait d'ailleurs vérifié à ses dépens un certain 7 septembre 2021 au grand stade de Marrakech.
Ce jour-là, l'EN avait donné la réplique au Burkina Faso dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde, et l'homme en noir avait privé Mahrez d'un penalty flagrant sur une faute limpide qui a influé sur le résultat final. Et le sélectionneur national Djamel Belmadi l'avait carrément descendu en flammes après le nul concédé face aux Etalons.
"Nous savions que nous allions être toujours dans la difficulté. Ce n'est pas de la paranoïa. Nous sommes sous la pression constante de ces arbitres qui passent leur temps à venir dans nos vestiaires. Ils nous mettent la pression pour un rien, ils viennent énerver tout le monde : "Vos chaussettes sont mal mises". Il y a des choses que personne ne voit. Quand il y a des penalties aussi évidents, on doit avoir le courage, l'honnêteté de siffler ce qui doit être sifflé. Il y a un tacle à la 10e minute, ça donne un carton jaune. Dans la foulée, Ramy (Bensebaïni) tient le maillot d'un joueur et ça donne un carton jaune. On peut tenir un maillot et "casser" un joueur, et c'est la même sanction. Ce n'est pas normal. L'arbitrage reste un gros chantier de la CAF. S'ils veulent que le football africain soit respecté, il faut revoir beaucoup de choses car les arbitres font ça en toute impunité", avait-t-il lâché.
Dans la foulée, la Fédération algérienne de football avait décidé, par la suite, de saisir la CAF. Un dossier en béton contre le Botswanais avait été monté et dans lequel la haute instance fédérale a dénombré dans le détail toutes les erreurs commises et les décisions litigieuses.
La colère de Belmadi
La démarche de la FAF avait comme objectif d'envoyer un signal fort à la CAF qui, comme à son accoutumée, n'a pas bougé le petit doigt pour sévir contre cet arbitre dont les antécédents sont innombrables.
La CAF avait même classé cette affaire sans prendre la peine d'enquêter. Preuve à l'appui : le Botswanais avait poursuivi son travail le plus normalement du monde en officiant des matchs internationaux, comme ce fut le cas lors de la phase finale de la CAN 2021 (Cameroun), sans qu'il soit inquiété.
Pis encore, l'arbitre Joshua Bondo s'est permis même de provoquer les Verts lors de la rencontre Algérie-Guinée équatoriale (0-1), comptant pour la deuxième journée de la CAN 2021.
Désigné comme quatrième arbitre, ce referee avait voulu à tout prix déstabiliser les joueurs et l'encadrement technique et ce, en se présentant durant la mi-temps aux vestiaires de l'EN afin d'exiger la présence des joueurs sur le terrain, alors qu'il restait encore plus de cinq minutes de pause.
Et les choses ont failli dégénérer, puisque Bondo avait même affirmé aux Algériens qu'il allait être désigné pour le dernier match face à la Côte d'Ivoire. Raison pour laquelle le manager général de l'époque, Amine Labdi, est sorti de ses gongs pour récuser une éventuelle désignation de Joshua Bondo.
C'est également le même arbitre qui a été à l'origine de la suspension de deux joueurs du MCA, à savoir Boutaga (actuellement au NAHD) et Belkhir, lors des quarts de finale de la LDC, disputés en 2019 face au Wydad de Casablanca. Ces derniers ont été accusés par Joshua Bondo de tentative d'agression après la fin de la rencontre.
En tout cas, l'Algérie n'est pas la seule nation africaine victime des erreurs du Botswanais, puisque le Ahly du Caire avait déposé une plainte au niveau de la FIFA contre ce referee ayant arbitré le match ES Sahel-Al Ahly dans le cadre de la première journée de la Ligue des champions de l'édition de 2019. Et le dernier "scandale" de Bondo remonte à seulement un mois.
ll a en effet carrément faussé le match Mamelodi Sundowns (club appartenant au président de la CAF Joseph Motsepe) contre Al-Hilal du Soudan en phase de poules de la Ligue des champions d'Afrique et ce, en annulant un but valable pour les Soudanais, prétextant une charge inexistante sur le gardien de Mamelodi.
Et malgré cela, Joshua Bondo jouit toujours de la confiance de la CAF ! En somme, la désignation du Botswanais pour le match Cameroun-Algérie prévu dans le chaudron de Japoma suscite désormais la polémique et surtout un bras de fer avec la FIFA.

Nazim T.


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