La FAF peut-elle saisir la Fifa '

Le défenseur algérien de la Lazio de Rome (Serie A) n'a pas été autorisé à quitter l'Italie pour rejoindre l'Algérie via Paris, où il devait prendre part au stage de la sélection qui prépare ses deux rencontres face au Zimbabwe comptant pour les qualifications à la CAN-2022.Une défection fort dommageable pour des Verts déjà certains de voir l'autre arrière gauche de l'équipe, Ramy Bensebaïni, faire l'impasse sur le rendez-vous d'Alger, ce jeudi soir. Pour justifier l'impossibilité de voyager de plusieurs internationaux de six clubs de la Serie A (Inter, Lazio, l'AS Rome, Sassuolo, Genoa et la Fiorentina), les autorités sanitaires italiennes ont évoqué les cas de Covid-19 enregistrés au sein de ces clubs. Pour autant, cette mesure n'a pas été respectée totalement dans la mesure où certaines dérogations ont été accordées pour quelques stars étrangères évoluant en Serie A à l'exemple de l'attaquant belge de l'Inter Milan Romelu Lukaku qui a finalement pu voyager pour rejoindre les Diables Rouges qui disputeront trois rencontres durant cette trêve internationale (un amical face à la Suisse et deux rencontres comptant pour la Ligue des Nations contre l'Angleterre et le Danemark). Selon les médias italiens, trois des six clubs visés par l'interdiction de leurs internationaux de quitter le territoire local ou national ont été finalement «graciés». Seuls les deux clubs de Rome (Lazio et AS Rome) et la Fiorentina ont vu cette «sanction» maintenue. Des internationaux italiens des deux clubs de la capitale et de l'équipe de Florence (Acerbi, Immobile, Lorenzo Pellegrini, Spianazzola, Mancini, Castrovilli, Biraghi et Biraghi) n'ont pu bénéficier de cette levée d'interdit afin de rejoindre la Squadra Azzura, en stage au centre technique fédéral de la FIGC à Coverciano (Sud de Florence). Jusqu'à hier, le sélectionneur italien, lui-même atteint par le Covid-19, n'était pas certain de compter sur ses éléments.
Pour le cas des joueurs de la Lazio, l'affaire a dépassé le cadre sanitaire. En effet, toujours selon les médias italiens, le club Laziale est visé par une enquête judiciaire pour «non respect du protocole et dissimulation de preuves de certains cas positifs parmi le personnel du club». Le médecin de l'équipe Biancoceleste et le patron de Futura Diagnostica, laboratoire domicilié à Avellino qui s'occupe des examens demandés par la Lazio et de nombre de clubs de la Serie B, sont soupçonnés d'avoir falsifié les résultats des tests de certains de leurs joueurs. Hier, la police judiciaire d'Avellino attendait les résultats du retraitement des échantillons relevés chez les joueurs de la Lazio et qui avaient été considérés comme étant négatifs. S'il s'avère qu'il y a eu fraude, le club romain risque de lourdes sanctions. La Lazio qui avait attendu une levée d'interdit de quitter le territoire de ses internationaux avait décidé de laisser ces derniers quitter le club pour rejoindre leurs sélections. Cependant, cette décision est intervenue tardivement et l'international algérien qui devait passer par Paris (France) afin de prendre le vol sur Alger a informé la FAF qu'il ne pouvait arriver à temps pour voyager en Algérie. Jusqu'à hier, les responsables de la logistique de la fédération tentaient de trouver une solution pour permettre à Farès de venir en Algérie. Une éventualité qui a peu de chance d'aboutir tellement les Italiens ont durci leurs mesures de lutte contre la propagation du Covid-19, en réduisant les vols dans les principaux aéroports et ports du pays. Des mesures devant lesquelles la FAF n'y peut rien. La Fifa ayant dès la déclaration de la pandémie fait savoir que l'autorité publique a tous les droits pour décider la chose footballistique. En ce sens que l'organisation des compétitions et des déplacements des clubs et des sélections obéit aux règles édictées par les autorités des gouvernements suivant les recommandations des structures sanitaires. S'il est vrai que l'absence de Mohamed Farès posera un problème à Djamel Belmadi et la sélection algérienne, la santé des populations est «une ligne rouge» que les instances du football ne doivent pas franchir.
Des tests PCR au menu de la matinée d'hier
Au lendemain de leur arrivée au CTN/FAF, suivie d'une séance d'entraînement semi-nocturne au niveau du terrain principal de Sidi-Moussa, joueurs et membres de tous les staffs ont été priés d'effectuer des tests PCR afin de détecter d'éventuels cas positifs au Covid-19. Les résultats de ces tests sont attendus ce mercredi, journée qui sera marquée par la tenue de la séance d'entraînement finale avant le match de demain soir contre le Zimbabwe.
Belmadi répondra à la presse
Faute d'un face-à-face «direct», Covid-19 oblige, le sélectionneur des Verts Djamel Belmadi répondra aux interrogations des médias par d'autres moyens. En effet, la division médias et communication de la FAF a annoncé, hier en début d'après-midi, que le driver de l'EN répondra à toutes les questions transmises par les journalistes par voie d'enregistrement audio, vidéo ou par messages emails. Chaque organe a droit à deux questions qu'il devait transmettre hier avant 18h. La division médias se chargera d'organiser ce «faux direct» qui sera proposé en ligne aujourd'hui sur le site de la fédération. Il est à rappeler que lors du rassemblement du mois d'octobre dernier, la division médias et communication de la FAF avait opté pour une conférence en live pour laquelle quelques médias ont été choisis à poser leurs questions. Une expérience techniquement peu réussie, en témoignent la qualité des images offertes et le son souvent défectueux qui a rendu le débat monotone.
M. B.