La FAF face aux mauvais arbitres...

Ce n'est pas en changeant le capitaine d'équipe et quelques joueurs en plein jeu que le match sera gagné. La Fédération algérienne de football ne partage pas cet avis. Le mal de notre football se nourrit aussi du mauvais arbitrage.Les clubs auront donc ainsi raison de pointer du doigt quelques hommes en jaune qui déstabilisent souvent les rencontres. Faudrait-il aussi reconnaître que l'échec de la rencontre est partagé entre les joueurs, comédiens, qui rendent souvent la tâche difficile et cet homme qui met son grain de sel dans une rencontre, notamment lorsque celle-ci est palpitante. Que dégagera cette réunion animée, hier, au centre technique de Sidi Moussa par le président la FAF ' Autour de lui ou face à lui, ces hommes ceux qui fautent sur le terrain. Zetchi semble décidé à vouloir prendre le mal par ses cornes.
L'initiative de Mohammed Ghouti, président de la commission d'arbitrage est à mettre à son actif. Mais n'est-il pas aussi trop tard par rapport au reste des rencontres qui restent à traiter ' Peu importe disent ceux qui réclament justice. Trop, trop et trop d'erreurs s'enchaînent.
Le consultant Zekrini de la télé nationale reconnaît que des erreurs se font de plus en plus rares, mais cela ne règle pas le problème, puisque une victoire non acquise par le jeu ne peut favoriser l'équipe perdante sur le terrain. Une équipe disqualifiée ne peut refaire le match, et une équipé qui avance dangereusement vers la trappe et qui se voit pénalisée par un mauvais arbitrage ne peut récupérer ses points qui pourraient lui être salutaire. Pour la FAF, seule la sanction peut donner raison aux réclamations.
Ce qui ne règle pas aussi le problème du club défavorisé. Les conséquences de ces erreurs sont connues, et elles se signalent même par la violence, le jet de fumigène sur le terrain, les menaces qui pèsent sur les arbitres, les joueurs, les véhicules et des supporters visiteurs, à l'image de ce qui vient de se produire à Béjaïa. A-t-on besoin de rappeler que ce qui se passe dans nos stades ' La CAF et la FIFA sont informées et feront connaître leurs réactions. Cette journée de sensibilisation pour les arbitres, tenue hier, au Centre technique de Sidi Moussa, devra permettre de trouver des codes pouvant freiner ce massacre que cause quelques arbitres et qui sont «impardonnables».
Comment faire pour que les arbitres soient plus vigilants et fassent preuve d'impartialité ' Les conclusions de cette réunion permettront à tous, de mieux décortiquer les missions de demain de l'arbitre, qui bénéficie naturellement de la protection de l'instance fédérale algérienne. Face à cette ébullition des clubs et les erreurs fatales des arbitres qui sont impliqués d'une manière indirecte dans la violence, les regards seront donc braqués sur la CFA et surtout sur le président de la FAF pour savoir si cette fois-ci, l'instance fédérale algérienne va réellement sévir '
Nous voilà de retour sur les promesses faites par le président de la FAF en juillet 2017, quand il s'est engagé en présence des présidents de clubs professionnels à mettre fin «aux problèmes d'arbitrage» au bout d'une année.
«Donnez-moi une année et je vous promets qu'on ne reverra plus les problèmes d'arbitrage d'antan. Je vous fais serment aujourd'hui que je suivrai cette structure (ndlr, la Commission fédérale d'arbitrage), au quotidien, j'en serai même son premier responsable. Je donnerai des instructions fermes pour qu'il n'y ait plus d'injustice, qu'on ne fausse plus le résultat d'un match.
Tout fautif sera sévèrement sanctionné», propos publiés sur le site officiel de la FAF. Aujourd'hui, presque une année après, force est de constater que rien n'a changé ! Est-ce une nouvelle promesse qui fera échos ' Les sportifs l'espèrent. Les clubs qui sont menacés par la relégation ou par la dernière qualification pour la Coupe d'Algérie, retiennent leur souffle.