Algérie

La FAF face à Alcaraz



Il faut être naïf pour croire que l'ancien sélectionneur des Verts, Lucas Alcaraz avait enterré la hache de guerre. Cette fois, il décide de passer à l'offensive. Il emprunte le chemin menant au siège de la FIFA. C'est là qu'il pense trouver la solution au conflit qui l'oppose à notre Fédération algérienne de football.Et comme, il s'agit de l'Algérie, les choses ne devraient poser aucun problème pour lui. Une autre pièce à conviction vient donc se poser sur l'image du pays. Suffisamment armé, enfourchant son cheval de bataille, il se lance dans une démarche soutenue et encouragée par ses conseils qui ont tout naturellement contribué à réunir un maximum de preuves pour abattre le président Kheireddine Zetchi. Il ira en Suisse pour solliciter la compréhension, et surtout, l'intervention de la FIFA. Que dira-t-il ' Il mettra en avant son limogeage alors qu'il comptait aller jusqu'au bout des objectifs cautionnés sur son contrat, lequel stipule que sa fin de mission est fixée à fin de la Coupe d'Afrique des nations de 2019. Voilà un motif sur lequel il s'appuiera pour défendre sa cause. Se taire, c'est accepter ce limogeage, réagir à chaud ne fait pas partie de la «diplomatie espagnole». Il décida alors de tout faire pour récupérer la totalité de son dû, à savoir ses salaires jusqu'en juillet 2019, date de la fin de la CAN au Cameroun après la décision de la CAF de la reporter de 6 mois. L'enveloppe qu'il réclame, avec ses adjoints, est énorme. Elle avoisinerait le million d'euros, énorme car ses adjoints ont, aussi, saisi la FIFA. Pour l'Espagnole, connaissant le climat dans lequel baigne notre instance tant avec la CAF qu'avec la FIFA, cela ne peut que lui assurer une voie royale. Ses conseillers travaillaient et ramassaient toutes les pièces pouvant peser dans le dossier. Le contrat a été soigneusement trituré puis décortiqué afin de produire des éléments qui seraient à la faveur de leur client. Côté Algérie, les choses vont aussi à la même vitesse, le dossier n'a jamais été classé, des avocats y travaillent jusqu'à trouver les failles. La bataille s'annonce dure. La FIFA saisit, confit le dossier à l'une de ses commissions pour analyse et pour la suite à donner. Que s'est-il passé réellement ' Tout le monde sait que son limogeage est intervenu en octobre, alors l'objectif pour lequel il a été recruté est d'aller jusqu'à la finale de la CAN. Cet objectif ne sera jamais atteint. Les négociations qui avaient eu lieu dans la perspective de trouver le meilleur passage qui mènerait vers une sortie du conflit n'ont rien donné. Perte de temps, et un dialogue de sourds s'est installé. L'Espagnole n'abandonne pas son cheval de bataille, il décide de poursuivre son chemin jusqu'à faire plier l'instance nationale algérienne de football. Il veut la totalité de son dû, à savoir ses salaires jusqu'en juillet 2019, date de la fin de la CAN au Cameroun après la décision de la CAF de la reporter de 6 mois. Au galop avec son avocat français, Alcaraz vise sa cible, qui n'est autre que Zetchi. Une cible bien préparée pour supporter tous les coups qui viendraient de la partie adverse. Les avocats de la FAF, rodés à des cas similaires, annoncent la couleur. Le limogeage n'est pas un fait fortuit, la FAF a aussi des droits à faire valoir, les manquements au respect du contrat ne sont pas innocents. Notamment dans l'application des termes du contrat signé entre les deux parties. La question du refus de déménager sur Alger afin de prendre en charge la formation des locaux n'a jamais eu lieu, ce qui explique, à juste titre, le refus de la Fédération de lui verser l'intégralité de ce qu'il réclame, «c'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle avait ouvert un canal de négociations avec l'intéressé, dans le but de réduire le coût de cette séparation». L'échec annoncé, le sélectionneur et son agent décident de mettre un terme aux négociations, confient le dossier à la FIFA. Qui aura le dernier mot dans cette bataille juridique qui s'annonce dure ' Alcaraz aurait des cartes à mettre sur la table... La FAF aussi, mais sauront-elles écraser les siennes ' Alcaraz se dit gagnant et pas perdant comme certains peuvent le croire. La FAF reste confiante.


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