Algérie

La FAF et le MJS doivent revoir leur copie



La FAF et le MJS doivent revoir leur copie
Le MJS et la Fédération algérienne de Football (FAF) font ce qu'ils peuvent pour verser des subventions aux clubs. Ce que les bénéficiaires apprécient. Mais cela est loin de résoudre leurs problèmes. En dépit de leurs efforts financiers, la FAF et le MJS doivent revoir leur copie par rapport à l'organisation et à la promotion des compétitions nationales qu'ils organisent. Malheureusement, la FAF fait très peu la promotion de ses compétitions telles que la Ligue 1 et la Ligue 2, la coupe nationale et la super coupe. Les grandes campagnes médiatiques qu'elle initie sont faites pour les Fennecs. Les matchs des divisons inférieures sont très peu médiatisés et se déroulent presqu'à l'insu du public. Conséquence, le public se désintéresse des compétitions locales et n'a d'yeux que pour les championnats européens mieux relayés par les chaînes étrangères, très présentes en Algérie grâce au bouquet des canaux sportifs. Cette fois-ci, la FAF, en étroite collaboration avec le MJS, a décidé de débloquer une cagnotte de 280 milliards de centimes qui devrait servir à la prise en charge des jeunes talents. Cependant, pour ce qui est du secteur de la jeunesse, le ministère a décidé de ne plus octroyer d'aides aux associations en optant pour financer lui-même des projets : «Parmi 428 projets proposés, 286 ont été retenus. Les associations ont bénéficié de chèques d'un montant variant entre 200 000 et 300 000 dinars, pouvant atteindre 6 millions de dinars dans certains cas. Mais cela n'a pas attiré le public dans les stades à cause d'un déficit de publicité chez les clubs.»Pour quel engouement 'L'engouement des férus peut être freiné par la pauvreté des lubs.Le championnat national a repris le 16 janvier 2013. Si les responsables continuent de promettre, le public ne répondra surement pas présent et attend des actions concrètes. Dans le même temps, les clubs jouent en attendant que l'?uvre de laprovidence se réalise pour eux. Dans ce cafouillage, tout doit être bien peaufiné pour que le désespoir ne se réinstalle pas. Le championnat national de Ligue 1 et 2, tant attendu par les férus du ballon rond, ne semble pas tourner en rond. Même, les clubs se battent pour retrouver les marques d'antan. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les Algériens sont des mordus du ballon rond. Même si on peut parler de curiosité de la part des spectateurs du jour, il y a tout de même un petit engouement qu'il faut saluer.Le week-end dernier, le constat a été le même lors de la super coupe qui a mis aux prises l'USM Alger à l'ES Sétif. Le public sportif algérien est déjà prêt pour accompagner le mouvement et rêver avec les organisateurs de la Ligue 1 et 2. Ce qui peut freiner leur élan est la grande pauvreté constatée au sein de la plupart des clubs qui vont animer cechampionnat. Sauf peut-être pour les clubs come la JSK, le MCA et l'USM Alger. Et il est aisé de constater que les clubs manquent de moyens matériels et financiers. Selon des informations reçues, certains clubs attendent toujours lessubventions annoncées par la fédération pour lancer véritablement leur saison.A l'allure où vont les choses, si la ligue professionnelle ne met pas vite les moyens à la disposition de certains clubs, ils ne pourront pas suivre le rythmejusqu'à la fin. Ce qui constituerait un grand manque à gagner pour lacompétition. Les férus du football qui ont recommencé par croire au renouveau du sport roi en Algérie vont recevoir un coup fatal et ce sera la plus grosse désillusion de ces dernières années. Ce que tout un peuple a dénoncé avec la gestion de la Ligue national professionnelle, reviendrait à la surface comme un vieux démon. Là, le désespoir va s'installer dans les c?urs pour plusieurs années et rien au monde ne pourra le déloger.Le professionnalisme doit continuer, mais pas au détriment des jeunesFaire passer notre football du stade amateur au stade professionnel est l'un des dossiers, aussi compliqué que sulfureux, sur lequel doivent se pencher la FAF et le MJS. Un changement de statut des clubs doit s'opérer pour faciliter ce passage. L'amateurisme a laissé place à une mauvaise gestion des clubs et surtout à leur assistanat. Certains clubs attendent toujours des subventions des communes ou de la fédération au point qu'ils menacent à chaque fois de boycott... Aujourd'hui, le football est un business et celui qui ne peut pas survivre dans ce milieu ferait mieux de laisser la place aux autres. S'agissant du football professionnel, le ministre a reconnu qu'il y a eu des erreurs qui ont été commises. De ce fait, les clubs qui veulent continuer l'aventure professionnelle devront désormais répondre aux dispositions du cahier des charges. Il faut le préciser, l'aide que l'Etat apporte au footballprofessionnel est régie par des lois. Il faut bien comprendre aussi que les clubs ont affaire à des sociétés commerciales. La loi ne permet pas à l'Etat de venir en aide à de telles entreprises. Le MJS a tout de même dérogé à cela puisqu'en avril 2010 un conseil interministériel a arrêté un plan d'aide sur trois ans pour permettre au professionnalisme de se mettre à l'heure du professionnalisme. Ce plan est en marche mais tous les clubs ne jouent pas le jeu. Par exemple, l'argent accordé pour les petites catégories a été détourné par certains pour l'investir dans un autre domaine comme le paiement des salaires de joueurs. Les catégories de jeunes continuent à être négligées et tout ce que le club encaisse va essentiellement aux équipes fanions. L'aide de l'Etat ne s'étalera plus sur trois ans mais sur huit ans. La nouvelle loi sur le sport va permettre à des sociétés étrangères d'investir dans le professionnalisme chez nous selon la répartition des parts de 49-51%. Il faut bien comprendre que personne ne peut acheter 100% des parts, car la loi dit que le club sportif amateur doit siéger au conseil d'administration. Ce dernier, et quel que soit le nombre d'actions qu'il possède, est partie prenante dans les décisions prises pour la société sportive commerciale.La politique de formation est un aspect dont il faudra trouver une solution.Aujourd'hui, la réussite dans le sport de haut niveau dépend fortement desmontants investis pour garantir la détection et la formation des jeunes talents. Les performances décevantes des jeunes catégories dans presque toutes les disciplines, ainsi que l'absence de résultats de nos équipes nationales jeunes ont suscité énormément de réactions. Ainsi, de nombreuses voix se sont fait entendre pour rappeler le manque de soutien financier pour les jeunes athlètes talentueux en Algérie et l'absence d'un véritable concept de sport étudescoordonné sur le plan fédéral. Pas étonnant dans ce cas que bon nombre d'athlètes prometteurs finissent par renoncer au sport de compétition qui semble, en Algérie pour le moins, demeurer accessible uniquement auxpersonnes issues de familles possédant un certain niveau de revenu. Compte tenu de la manière dont le sport est organisé en Algérie, il nous semble fort difficile de parvenir dans un délai raisonnable à régler la question complexe de la péréquation des frais de scolarité à l'échelon national. Dans ce contexte, il nous semble que la manière la plus efficace de permettre à chaque jeune talent de suivre une formation adaptée à ses besoins demeure l'attribution de bourses d'études. Actuellement, le COA, en partenariat avec le MJS, délivre des soutiens financiers, appelés «bourse d'études», aux athlètes les plus prometteurs. Même si cet effort est à saluer, cette aide n'en demeure pas moins nettement insuffisante en rapport avec les coûts réels, qui peuvent atteindre plusieurs dizaines de milliers d'euros par année, auxquels doivent faire face certains jeunes talents pour se former tant dans leur discipline que sur le plan scolaire. L'aide au sport d'élite n'a pas uniquement des conséquences appréciables pour l'athlète soutenu. L'obtention de bons résultats sportifs par un pays sur la scène internationale permet de valoriser son image.Y. B.




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