Algérie

La facture du médicament s'alourdit



Une progression de 20,85 millions de dollars est enregistrée dans la facture d'importation des médicaments durant le premier semestre 2007. Une hausse qui s'explique par une légère augmentation des importations des produits pharmaceutiques durant cette même période. Selon les statistiques du Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS), relevant des douanes nationales, communiquées à l'APS, l'importation des médicaments est passée de 632,09 millions de dollars, durant le premier semestre 2006, à 652,94 millions de dollars, en 2007 durant la même période. Les médicaments destinés à l'usage humain sont placés en première position avec un volume d'importation estimé à 632,15 millions de dollars contre 610,77 millions de dollars au cours des six premiers mois de l'année passée. Viennent en 2ème position les produits parapharmaceutiques avec un montant de 12,39 millions de dollars au cours de cette même période de l'année 2007. Quant aux médicaments destinés à la médecine vétérinaire, ils se placent en 3ème position avec 8,39 millions de dollars au 1er trimestre 2007 contre 7,93 millions de dollars à la même période 2006. Entre l'année 2005 et 2006, la facture des importations de médicaments avait connu une légère hausse en passant de 1,05 milliard de dollars à 1,18 milliard de dollars. Cette dépendance vis-à-vis de l'importation des médicaments a déjà fait objet d'un débat animé par l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP) le 27 juin dernier. L'UNOP a, en effet, attiré l'attention sur le sujet et insisté sur le renforcement de la production nationale pour se libérer de cette dépendance vis-à-vis de l'importation des produits pharmaceutiques. Pour cela, l'UNOP a proposé comme solution à encourager les entreprises algériennes à développer leur propre «know-how» (savoir-faire) et diminuer ainsi les importations. «Nous sommes condamnés à trouver une solution pour rentabiliser les structures industrielles existantes, renforcer notre production nationale et diminuer notre dépendance vis-à-vis de l'importation des produits de santé», avait indiqué l'UNOP dans un communiqué, cité par l'APS. Pour ce faire, l'Union a appelé les entreprises industrielles à profiter des expériences réussies des autres pays dans ce domaine. C'est l'expérience du Canada qui a été présentée. Ce pays ayant participé à la création de l'outil qui a permis une entente d'investissement en recherche et en développement en pharmacie totalement financé par les entreprises industrielles dans ce pays. «Cette idée d'obliger les entreprises à investir dans le développement à hauteur de 10% de leurs bénéfices a été un formidable atout dans le secteur de la recherche» au Canada. Selon l'UNOP, cette obligation d'investir dans la recherche et le développement a permis de «décupler» le budget de la recherche pharmaceutique canadienne qui est passé de 130 millions de dollars canadiens, il y a vingt ans, à quelque 1.300 millions de dollars canadiens actuellement. Pour l'UNOP, il s'agit d'un «enjeu particulièrement important», si l'Algérie «veut se tenir prête à gérer ses ressources humaines dans la perspective de la diminution inéluctable des financements de son développement économique, aujourd'hui assurés par les dividendes du pétrole». La politique publique algérienne en direction du secteur de la pharmacie «gagnerait sans doute beaucoup», estime l'UNOP, «à examiner l'expérience canadienne dans ce domaine et à s'en inspirer pour imaginer des mécanismes adaptés en mesure d'aider à mobiliser des ressources en faveur d'une recherche pharmaceutique nationale orientée vers le développement d'une industrie nationale ambitieuse».


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