Algérie

La facture des médicaments toujours en hausse Elle a dépassé 2 milliards de dollars en 2012



La hausse de la facture des médicaments se poursuit, atteignant, à fin 2012, 2,23 milliards de dollars, soit une augmentation de 13,6 % par rapport à 2011. C'est ce qu'a indiqué l'APS, hier, citant le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes. Selon le même bilan provisoire, outre la facture des importations, le volume des médicaments a également enregistré une «forte hausse» de plus de 45 %, passant de 24 468 tonnes, en 2011, à 35 540 tonnes. Par catégorie, le Cnis estime que le groupe des médicaments à usage humain reste le plus important, avec 2,13 milliards de dollars, contre 1,88 milliards de dollars en 2011, en hausse de 13,15 %.
Les médicaments à usage humain ont connu également une hausse sensible en volume estimée à 47,57 %, passant de 22 608 tonnes à 33 362 tonnes, durant la période de référence.
Selon le même bilan, la hausse a concerné également les produits parapharmaceutiques, avec plus de 26 %, passant 58,59 millions de dollars, en 2011, à 73,91 millions de dollars. En quantités importées, les produits parapharmaceutiques ont connu une hausse, passant de 1 349 tonnes à 1 616 tonnes. Quant aux médicaments à usage vétérinaire, les importations ont légèrement augmenté (17,32%) passant à 25,72 millions de dollars, contre 21,92 millions de dollars. Idem pour les quantités, qui ont atteint 560,9 tonnes, contre 510,9 tonnes en 2011. Rappelons que le marché national du médicament est estimé à environ 2,9 milliards de dollars, dont 1,85 milliard d'importation et 1,05 milliard de production locale. La production locale, qui peine à satisfaire la moitié des besoins nationaux, est dominée par le secteur privé, avec 84 %, et 16 % pour le public.
Face à cette situation, l'Algérie a engagé ces dernières années une politique ambitieuse afin de réduire la dépendance aux importations et soutenir la production locale. Le pays s'est fixé comme objectif d'atteindre une production locale représentant une part de 70% de ses besoins en médicaments. Pour ce faire, les pouvoirs publics ont mis au point un plan d'action à moyen terme dans le but d'asseoir une industrie pharmaceutique performante en mesure d'assurer la couverture des besoins croissants de la population, et ce à travers l'encouragement des investissements et la conclusion de partenariats industriels. Le groupe public Saidal a, d'ailleurs, bénéficié d'un plan d'investissement appuyé par une enveloppe financière estimée à 17 milliards de dinars afin de se redéployer et d'augmenter ses parts de marché à 25 % à moyen terme.
Ce business plan porte particulièrement sur la modernisation des sites actuels de production, la création d'un centre de recherche et développement, dans la nouvelle ville de Sidi Abdellah, et un laboratoire de bioéquivalence, à Hussein Dey (Alger). Plusieurs autres investisseurs privés se sont déjà lancés dans la fabrication de médicaments en Algérie, à l'exemple du français Sanofi Aventis ou des Américains, qui comptent réaliser en Algérie un centre régional de recherche.
Des investisseurs de plusieurs entités pharmaceutiques arabes sont déjà implantés localement.
S. B.


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