Le désarroi est à la mesure des actions prises par le gouvernement. La hausse des importations et la baisse persistante des recettes pétrolières pourraient mettre l'économie algérienne dans le rouge.
Les récentes mesures prises par le gouvernement témoignent de son égarement face à cette situation.État des lieuxLa suppression des crédits à la consommation vise, selon les voix officielles, à la réduction des importations de véhicules et des appareils électroménagers. La facture des importations augmente continuellement. Elle a atteint cette année, 9,42 milliards de dollars, soit une augmentation de 10,07% par rapport au 1er trimestre 2008. L'importation des véhicules neufs n'est pas à l'origine de l'augmentation de la facture. L'importation des véhicules de tourisme a marqué une baisse de 7,58%. Le volume des voitures qui atterrissent dans les ports algériens reste néanmoins important. Lors du premier semestre 2009, l'Algérie a dépensé, selon les chiffres de l'Agence de commerce extérieur (Algex), plus de 820 millions de dollars pour ramener plus de 85 500 véhicules de tourisme en Algérie. L'importation des appareils électroménagers (réfrigérateurs et congélateurs) a marqué une hausse de 23%. Mais l'Algérie a également importé pour une valeur de 505 millions de dollars de barres de fer et d'acier.Le manque de vision économique semble avoir conduit l'Algérie à une dépendance accrue des importations. La liste des importations est aussi longue que celle des entreprises algériennes qui ont mis la clef sous le paillasson. Contrairement à une idée répandue, la facture des produits alimentaires est en baisse. Selon le rapport du Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis), les « biens alimentaires » viennent en troisième position dans la structure des importations réalisées durant le premier trimestre 2009 avec 1,66 milliard de dollars, soit 17,57% du volume global des importations. En valeur absolue, les importations de ce groupe ont diminué de 324 millions de dollars, soit plus de 16%. Dans la mesure où l'Algérie a enregistré cette année une récolte céréalière record, l'importation de la semoule et du blé a marqué une baisse de 30,74%.L'importation du lait et des produits laitiers a également été réduite de 7,97%. En dépit de la signature de l'accord d'association avec l'Union européenne, les échanges commerciaux avec le vieux continent restent déséquilibrés. Les exportations algériennes hors-hydrocarbures vers l'Union européenne ont été de l'ordre de 249,68 millions de dollars durant les cinq premiers mois de 2009 contre 580,06 millions de dollars en 2008, soit une diminution de 57%. D'après les chiffres de l'Algex, le volume des échanges entre l'UE et l'Algérie a été de l'ordre de 20,12 milliards de dollars. Au total, les exportations algériennes ont baissé de 42,07% cette année par rapport aux résultats du premier trimestre 2008. Le principal client de l'Algérie est le pays de Silvio Berlusconi. L'Italie a absorbé près de 21% de nos ventes à l'étranger, suivie de l'Espagne (16,24%) et de la France avec (11,9%). Le fournisseur essentiel de l'Algérie demeure la France avec plus de 17,41%, suivi de l'Italie et de l'Espagne. Le volume des échanges avec les pays arabes, dans le cadre de la Zone arabe de libre échange (ZALE) mise en 'uvre depuis le 1er janvier 2009, a enregistré une augmentation de plus de 61% en passant de 260 à 330 millions de dollars.
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Posté Le : 03/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Amel B.
Source : www.elwatan.com