La facture

Là vraiment, il y a anguille sous roche. Il y a des trucs interlopes qui se passent du côté de la FAF. Autant les incartades de Chaouchi sont condamnables, autant la sanction dont il a écopée est incompréhensible et frappée de suspicion.
C'est vrai, ce gardien n'est pas exempt de reproches et c'est vrai aussi que ce qu'il a fait à Béjaïa est condamnable à plus d'un titre mais de là à vouloir clairement «casser» sa carrière relève vraiment d'un comportement antisportif qui, lui aussi, mérite sanction. L'irréductible Chaouchi a tout de même été le héros d'Omdurman et l'artisan principal de la qualification de l'Algérie au Mondial. Sincèrement, cette sanction est trop lourde pour un joueur qui a besoin d'autre chose que de cet acharnement qui risque de le perdre définitivement. Lui-même en a réagi parce qu'il a compris que cette sanction pèsera lourdement sur son avenir de footballeur, du moins en Algérie. Il aurait dû le comprendre bien avant mais il ne l'a pas fait. Le résultat est là et il ne peut que s'en prendre à lui-même car tout le monde l'attendait au tournant. Il est tombé dans le piège en récidivant. Aujourd'hui, il paye la facture de cette incartade aux conséquences désastreuses. Dix matchs de suspension sont significatifs sur la détermination des responsables de notre football à le mater définitivement. C'est réussi et même au-delà de l'entendement. Il était dans le point de mire, visé de partout mais il ne s'est rendu compte qu'une fois les dès jetés. Ils se sont mis à beaucoup pour lui coller l'étiquette de joueur «voyou» et ils n'attendaient qu'un faux-pas de celui-ci pour le mettre au placard, et pour longtemps. Leur mission est donc accomplie et la facture est salée pour un joueur au talent indiscutable mais au tempérament bouillonnant. Il doit méditer longtemps sur son sort et en même temps se mordre les doigts d'avoir naïvement donné l'occasion à ces responsables qui ont frappé d'une main de fer.