La face cachée de Massinissa

Elle a été la première à être érigée sur le site qui deviendra quelques années plus tard la ville nouvelle de Massinissa (commune d'El Khroub), mais elle ne bénéficiera pas pour autant du programme de développement.La cité Echourouk, des villas construites par le ministère de la Défense nationale, a été réalisée dans les années 1990 bien avant la pose de la première pierre pour la construction de la ville nouvelle Massinissa. C'est un lotissement appartenant à l'armée nationale qui y avait construit 46 villas au profit de son personnel. Depuis l'achèvement des travaux, les propriétaires de ces habitations individuelles ont évolué dans un environnement hostile où les routes sont cabossées, non goudronnées et où le transport est inexistant.Des requêtes ont, pourtant, été adressées aux services communaux et ceux de la wilaya, sans succès. «Une association a été créée et elle a tout fait pour donner vie à cette cité oubliée. Elle a réussi à arracher des promesses, mais sur le terrain, la situation n'a pas du tout évolué», affirme, dépitée, une résidente du quartier. Et d'ajouter: «Les taxis refusent de monter jusqu'ici à cause de l'état déplorable de la chaussée. Ils mettent toujours en avant l'état catastrophique de la route pour refuser de nous transporter.C'est pénalisant pour les personnes âgées qui payent les pots cassés et se retrouvent ainsi obligées de continuer à pied avec le risque d'agression, en sus des meutes de chiens qui écument la région». Une situation exacerbée par la moindre goutte de pluie, ce qui rend le déplacement des habitants, englués dans la boue, encore plus éprouvant. Néanmoins, les habitants de cette cité, dont certains ont vendu et quitté les lieux depuis longtemps, espèrent que l'actuelle équipe municipale conduite par le Pr. Abdelhamid Aberkane, prennent les choses en main et les fassent évoluer positivement d'autant qu'un centre de rééducation pour filles a été érigé à proximité de cette cité.Outre cela, les locataires de la cité Echourouk espèrent que l'Etat procède à l'installation d'un poste de police pour sécuriser les lieux, comme ils espèrent que la problématique des infiltrations d'eau qui menacent les fondations des villas soit résolue. De nombreuses sources d'eau souterraines les menacent, en effet, en profondeur alors que des fissures et des lézardes sont apparues sur une bonne partie des façades de ces habitations. Près d'un quart de siècle après sa construction, la cité des 46 villas Echourouk est aujourd'hui vraiment sinistrée. N'a-t-elle pas droit à une part dans le programme de développement local de la commune '