Algérie

La face cachée de la ville



Le phénomène des constructions illicites, élevées au pied des bâtiments, par les locataires, a pris une ampleur considérable ces dernières années. On s'adonne particulièrement à l'élevage d'animaux domestiques : poulets, lapins, et même d'ovins et de bovins. Une grave atteinte à l'espace public. Ce constat dégradant a été fait par le wali de Constantine, Abdelkhalek Sayouda, lors d'une visite de travail et d'inspection dans la circonscription administrative d'Ali Mendjeli. Ce phénomène a émergé, en dépit des interventions clairsemées des autorités locales, ayant souhaité mettre fin à ce phénomène à l'image d'une bergerie installée dans ce milieu urbain, ce qui dénature complètement l'image et l'esthétique de cette ville dite nouvelle. C'est ce qui a amené le chef de l'exécutif à donner des instructions fermes à tous les responsables concernés d'intervenir immédiatement. Les instances concernées doivent, dans les plus brefs délais, procéder à la destruction de toutes les installations illicites érigées en milieu urbain. Les opérations ont déjà été entamées. Mais cela n'est pas le seul évènement qui émerge dans la ville des Ponts. Les trottoirs sont squattés par des commerces bloquant le passage aux citoyens. Ils exposent toutes sortes de marchandises, allant de l'électroménager aux vêtements en passant par les fruits et les légumes. Au-delà de l'incivisme, la réglementation est, le plus souvent, foulée aux pieds par ces « commerçants ». En effet, des étals anarchiques envahissent presque tous les espaces publics. On voit même des murettes érigées par les propriétaires de commerces, bloquant le passage et perturbant la circulation piétonne. La lutte contre ce squat des trottoirs est très timide et reste limitée, en dépit des mises en demeure et des rappels à l'ordre des services concernés. Le phénomène est aussi visible à Constantine que dans toutes les villes du pays. Les autorités font face également à la multiplication des terrasses et à l'élargissement des terrasses des restaurants, sans autorisation. Les propriétaires de cafés et de restaurants accaparent l'espace public, font sortir chaises et tables et réservent leurs places sur les trottoirs. Pourtant la loi est claire concernant l'aménagement d'une terrasse. Celui-ci doit se faire après l'obtention d'une autorisation délivrée par les services compétents. Hélas, la culture du respect de la loi est loin d'être un acquis !


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)