Algérie

La face cachée de l’Iceberg irakien



Près de 800 sous-traitants de l’armée américaine tués Ils préparent les repas des soldats, lavent leur linge, surveillent des prisonniers, assurent la protection des convois militaires ou gardent des bâtiments... Les sous-traitants civils employés par le Pentagone sont presque aussi nombreux que les soldats américains en Irak et près de 800 d’entre eux y ont trouvé la mort. Les chiffres obtenus par l’Associated Press montrent que le bilan officiel américain -3.100 militaires tués et 14.000 autres blessés- ne recouvre qu’une partie de la réalité. A la fin de l’année dernière, le département américain du Travail, qui répond aux demandes d’indemnisation, avait en effet enregistré 769 morts et 3.367 blessés chez les employés civils. Ces morts ne font pas l’objet de la même communication minutieuse que celle des soldats. «C’est un autre des coûts cachés de la guerre», commente Thomas Houle, un ancien réserviste de l’armée de l’air qui a perdu son beau-frère en Irak où celui-ci conduisait un camion. «C’est presque un manque de respect que cela ne reçoive pas la même publicité et de respect que la mort d’un soldat.» L’armée américaine a mené en Irak un mouvement d’externalisation sans précédent, ce qui se traduit par la présence dans le pays de 120.000 employés civils en plus des 135.000 soldats. Il est impossible de connaître le nombre d’Américains engagés par les sous-traitants, souvent de grandes entreprises. «Avant, les militaires prenaient tout en charge. On avait des cuisiniers, on avait des gens pour gérer les lieux de détente. Mais ce ne sont pas les compétences de base dont vous avez besoin pour mener une guerre», explique le général Neil Dial. Sur le terrain, militaires et civils remplissent souvent exactement les mêmes missions et les combattants irakiens font peu de différence entre les uns et les autres. D’autant que les sous-traitants sont souvent d’anciens soldats américains qui rempilent en Irak, après la fin de leur mission, pour l’armée. Les civils sont très largement payés pour les risques qu’ils prennent, jusqu’à 100.000 dollars par an. C’est à peu près six fois plus qu’un soldat de seconde classe américain, qui sera chargé à peu près des mêmes tâches, comme conduire un camion. Manifestations au Sud Des milliers de chiites ont manifesté contre la détention vendredi par l’armée américaine du fils d’un de leurs dirigeants, une «humiliation» selon son parti. «Nous voulons que les forces américaines sachent que cette détention va détruire les projets politiques pour l’Irak», lisait-on sur une banderole brandie par des manifestants dans la ville sainte chiite de Najaf. «Nous condamnons l’acte criminel», clamait une autre banderole. Le convoi d’Ammar al-Hakim, a été arrêté par des soldats américains, alors qu’il revenait d’Iran. Ammar a dénoncé ses «dures» conditions d’arrestation. «Je regrette cette détention dont nous ignorons les circonstances», a déclaré l’ambassadeur des Etats-Unis Zalmay Khalilzad.




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