Algérie

La fable d'Estrosi



La fable d'Estrosi
Le président de la région Paca semble ne respirer que par la stigmatisation des Arabes, l'insulte des Maghrébins et la critique des musulmans.Estrosi ne nous aime pas. On l'a vu à plusieurs reprises car il a eu plusieurs occasions de nous le montrer. Et, il faut le dire, il ne s'en est pas privé. De l'affaire du drapeau algérien qu'il avait interdit lors de la dernière Coupe du monde dans la région Paca qu'il préside, au discours devant harkis et pieds-noirs, inoubliable et enflammé contre l'Algérie qui n'a pas voulu rester française, aux mille et une sorties, comme on dit chez nous, marquées par la haine violemment entretenue à l'égard des Algériens et de tout ce qui les concerne. Mais Estrosi c'est aussi l'anti-Palestiniens-né, rappelons-nous le voyage effectué en Israël le lendemain du vote de la résolution de l'ONU qui ne faisait pourtant que réclamer l'arrêt de la colonisation des territoires palestiniens. C'était, pour qui aurait oublié, un certain 29 décembre 2016 lorsqu'il allait soutenir Netanyahu contre cette résolution qu'il avait alors qualifiée de «dangereuse qui attaque la seule démocratie de la région». Estrosi, c'est aussi cet adepte, ce fan, ce défenseur acharné du colonialisme israélien, qui n'a pas hésité à faire, au nom de la région Paca, un don de 50.000 euros en faveur d'un projet de reforestation du Fonds national juif (KKL). Estrosi c'est aussi cet anti-Arabes convaincu qui ne cesse de fouiller dans son nez la moindre occasion de fustiger tout ce qui les caractérise. Il semble ne respirer que par la stigmatisation des Arabes, l'insulte des Maghrébins et la critique des musulmans. Que ce soit à travers les réfugiés dont il ne veut pas entendre ou à travers les émigrés qu'il veut faire dégager tout comme son maître à penser Sarkozy, au premier carrefour de l'Histoire. Estrosi, c'est lui aujourd'hui qui fait appel à son Premier ministre Cazeneuve pour que ce dernier fasse la pression sur les autorités algériennes afin de lui acheter... la pomme de terre de la région dont Estrosi est président. «Il est absolument indispensable, dit-il, qu'un quota de 20 000 tonnes de pommes des Alpes au minimum, soit 15 millions de chiffre d'affaires, soit instauré dès dimanche par les autorités algériennes pour permettre la survie des exploitations alpines qui connaissent des problèmes de trésorerie très importants», écrit le président de la région Paca. Si le ton est ridicule, l'audace l'est plus. Le manque de gêne quant à lui est bien caractéristique de ce genre d'individus. On ne savait pas que l'Algérie est à la botte de ce monsieur, à portée de son index, pour qu'il décide du quota que l'on doit accorder à sa pomme et du volume qu'on doit importer. On ne sait pas, non plus, que des individus sans principe autre que le racisme nauséabond, pouvaient se permettre de décider à la place de pays dont ils refusent jusqu'à la reconnaissance. Déchirure de la personnalité' Sans doute qu'Estrosi devrait en souffrir.Dédoublement de la personnalité' Sans doute qu'il devrait le vivre... Avec tout ce qu'il fait. Je crois qu'il n'appartient pas au premier venu de nous dicter ce que nous devons importer et quand nous devons le faire. Je le crois, du moins! Et il m'est difficile d'imaginer que nos autorités algériennes accepteraient de répondre positivement à cet individu. J'ose le croire du moins!En attendant de voir l'évolution des choses, on peut tout de même ajouter cette nouvelle espèce de pomme au lexique des Algériens. On connaissait la pomme d'Adam, la pomme d'api, la pomme de pin, la pomme d'Apple et voilà que l'on nous parle de la pomme d'Alpes.Cela ne fait-il pas trop pour nos petites têtes d'Algériens, nos petites bouches d'Arabes, nos ventres de musulmans, notre repas de Maghrébins et pour notre quota d'émigrés' Estrosi, ne devrait-il pas voir avec son ami Netanyahu et le supplier de lui renvoyer l'ascenseur en lui achetant ces pommes alpines' Pourquoi pas' Entre adeptes du colonialisme ils devraient bien s'épauler et se mettre à croquer ensemble quelques pommes d'Alpes. Qui sait ce qui pourrait en sortir'


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