Algérie

La dure réalité des télévisions privées en Algérie



La dure réalité des télévisions privées en Algérie
Depuis quelques semaines, on assiste à une bataille des images entre les nouvelles télévisions privées algériennes. L'enterrement de Ben Bella a donné l'occasion à certaines d'entre elles de montrer leurs capacités et d'exposer leur savoir-faire audiovisuel. Même si officiellement, il n'est pas encore autorisé à lancer des télévisions privées en Algérie, le gouvernement a toléré le travail sur le terrain de ces nouvelles chaînes tel qu'Ennahar TV ou Echourouk TV. En revanche, la chaîne de divertissement El-Djazairia TV reste depuis son lancement fin janvier en mode expérimental curieusement vide, alors que son propriétaire, Karim Kardache, patron de l'agence Full Media, avait annoncé à coups de promotion médiatique que le lancement officiel de la grille des programmes d'El-Djazairia TV sera lancé le 15 mars 2012. Selon nos sources, la télévision n'est pas près de démarrer, l'un des associés de la chaîne, le producteur Riad Redjdal et principal responsable des programmes d'El-Djazairia TV a rompu avec le fournisseur d'un immense plateau-studio d'une superficie de plus de 800 mètres carrés. Faute de ce studio, El-Djazaïria TV ne peut pas démarrer son plus grand programme, une sorte de Grand journal quotidien. Le propriétaire du studio a estimé à 250 millions la semaine, soit 1 milliard de centimes par mois, la location de cet espace avec sa lumière. Ce qui est pour les connaisseurs, un prix abordable pour ce genre de prestation technique. Il faut savoir qu'aucune boîte privée, qui a l'habitude de travailler avec l'Entv, n'a investi dans la conception de studio. Dans le passé, Riad Rejdal et les autres producteurs privés, louaient les studios de la télévision aux Eucalyptus pour des prix symboliques car l'émission était produite pour la Télévision algérienne. L'Entv, qui imposait une haute qualité d'image, mettait à la disposition des producteurs exécutifs ces nouveaux cars régies HD qu'aucun privé ne possède aujourd'hui. Travailler en solo (sans l'aide de l'Unique) est devenu pour ces producteurs un véritable handicap, et réaliser une émission dans les conditions de l''Entv est un parcours de combattant. À cela s'ajoute le grand problème de financement de la technique. Si Ennahar TV et Echourouk TV respirent, c'est en grande partie parce que les frais pour la technique sont assurés par les ventes du journal et surtout par les dizaines de pages de publicité. Ce n'est pas le cas pour El-Djazairia TV qui n'a aucun moyen pour financer ses grands plateaux. Officiellement, la chaîne El-Djazairia TV a conçu quatre émissions: El Fehama, l'émission de Zahra Harkat et deux émissions produites par Riad Redjdal, Kounek Akel et 100% féminin. Jusqu'à maintenant, aucune de ces quatre émissions n'a été diffusée, alors qu'Echourouk TV, qui souffre de la multiplication des chefs sur le bateau de la chaîne, a assuré la diffusion de 4 émissions par semaine. La chaîne a même révisé ses ambitions en optant pour un bateau moins coûteux et renoncé à une diffusion quotidienne de l'émission phare de Leïla Bouzidi: Houna El Djazaiar (Ici l'Algérie). Seule Ennahar TV a compris qu'il faut démarrer doucement pour arriver sûrement en optant simplement pour les news et une émission talkshows politique dans un studio de 20 m², qui remporte un succès populaire et politique. Faire une télévision c'est bien, la réussir c'est une autre paire de manches.
amirasoltane08@live.fr




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