La DSP s'engage à prendre en charge leurs doléances

Le directeur de la santé de la wilaya d'Annaba s'est félicité, hier, de l'issue heureuse qu'a connue le conflit qui oppose la cinquantaine de médecins, d'agents paramédicaux et de fonctionnaires à la direction de l'établissement hospitalier spécialisé d'El-Hadjar. En affirmant que "les portes du dialogue avec les protestataires sur les questions de salaires et autres sont ouvertes", M. Damech a assuré que ceux-ci ont accepté de reprendre le travail après le débrayage qu'ils ont observé depuis mardi. "Nous avons rencontré les concernés jeudi après-midi et avons pris note de toutes leurs doléances en nous engageant à procéder sans plus attendre au remplacement du directeur par intérim. Le nouveau gestionnaire de l'EHS d'El-Hadjar sera installé dans le courant de la semaine, au plus tard mardi", a indiqué le directeur de la santé, sans donner de détails sur le nom et la qualité du nouveau gestionnaire.M. Damech a souligné que la reprise du travail des grévistes ne s'oppose nullement à leurs revendications légitimes et qu'il reste "disposé à y répondre dans le cadre du respect des lois et dans ce cadre seulement".
L'intervention du premier responsable du secteur fait renaître une lueur d'espoir chez les protestataires qui, rejoints par les médecins spécialistes, menaçaient de fermer totalement les portes de cet établissement de santé important.
L'un de leurs représentants rappelle, non sans amertume, que toutes les activités de l'hôpital sont gelées depuis le début de l'année, à cause, justement, de l'absence d'ordonnateur habilité à signer les documents soumis au contrôle financier du Trésor public. "De fait, toutes les situations envoyées à l'administration fiscale, depuis les salaires jusqu'aux factures d'achat, nous étaient retournées pour cette raison. Cette situation, bien que dénoncée à plusieurs reprises, sans susciter la moindre réaction des autorités locales, a fini par empêcher la passation de marchés publics relatifs aux approvisionnements de première nécessité, nous réduisant à travailler à crédit et à emprunter tout et n'importe quoi pour faire tourner les services", s'indigne ce syndicaliste qui requiert l'anonymat.
Ce dernier confie qu'en plus de leur désintéressement du conflit qui mine l'hôpital d'El-Hadjar, les représentants des pouvoirs publics n'ont pas respecté leurs engagements dans la gestion de la pandémie de Covid-19, s'agissant de l'hébergement des médecins et des paramédicaux mobilisés dans cette action sanitaire. "Les responsables et les élus locaux avaient promis de mettre à la disposition des volontaires un centre de confinement au sein de l'hôtel du complexe sidérurgique pour les médecins, les infirmiers et les agents exposés à la contamination, mais cet engagement est resté sans suite", s'indigne encore notre interlocuteur, qui souhaite que l'installation du nouveau directeur de l'hôpital parvienne à apaiser la situation.
A. Allia