Algérie

La droite fait de la résistance face à Mitt Romney


Rick Santorum, un catholique qui joue à  fond la carte des valeurs  traditionnelles, a désormais quatre Etats dans son escarcelle après avoir remporté mardi soir les scrutins du Minnesota (nord), du Missouri (centre) et du Colorado (ouest), soit davantage que le modéré Mitt Romney qui n'a gagné que   trois primaires (New Hampshire, Floride et Nevada) depuis le début de la course le 3 janvier.     
Le multimillionnaire Romney, dont la campagne est mieux financée et organisée, reste considéré comme le favori pour obtenir fin août l'investiture du Parti républicain pour la Maison-Blanche. Mais ses trois échecs de mardi «alimentent la thèse selon laquelle Romney est incapable de réduire l'écart avec la droite, particulièrement sur les questions de société», déclare à  l'AFP le politologue  David Damore, de l'université du Nevada à  Las Vegas.      Au lieu d'une élection dans un fauteuil, M. Romney est contraint de mener une longue bataille dans les 42 Etats encore en course, l'Arizona (sud-ouest) et le Michigan (nord) étant les prochains à  se prononcer le 28 février. Malgré son virage à  droite, Mitt Romney «peut-il devenir un porte-étendard acceptable pour un parti de plus en plus dominé par les conservateurs évangéliques et les militants du tea party '», la mouvance anti-impôts apparue   au grand jour après l'arrivée de Barack Obama à  la Maison-Blanche, s'interroge le Washington Post.         
Obama se frotte les mains
Depuis le début de la campagne l'été dernier, les candidats ultraconservateurs ont tour à  tour connu les faveurs des sondages, bénéficiant d'un effet «tout sauf Romney». Mais Michele Bachmann, Rick Perry et Herman Cain ont désormais quitté la course, victimes qui de gaffes, qui d'un scandale sexuel. Des trois candidats encore en lice contre M. Romney, l'isolationniste Ron Paul paraît peu éligible du fait de ses positions iconoclastes sur la dépénalisation de la drogue par exemple. Restent Rick Santorum, qui combat le mariage homosexuel, l'avortement et la contraception, et l'ancien président de la Chambre des représentants, Newt Gingrich, qui joue la carte populiste contre «les élites» et compare Mitt Romney à  Barack Obama pour avoir promulgué dans son Etat du Massachusetts (nord-est) une réforme de l'assurance-maladie semblable à  celle que le président a imposée au niveau national. M. Gingrich n'avait guère fait campagne dans les trois Etats en jeu mardi et se réserve pour les 11 scrutins qui se joueront le 6 mars à  l'occasion du «Super mardi», notamment dans des Etats du sud du pays. Sur le papier, les trois derniers scrutins ne changent rien dans la course aux 1114 délégués nécessaires pour obtenir l'investiture du parti : seuls 128 délégués étaient en jeu mardi et leur répartition n'est pas encore connue. D'après CNN, Mitt Romney, qui a remporté l'Etat très peuplé de Floride, pouvait, dès avant mardi, compter sur 106 délégués, Newt Gingrich sur 38, Rick Santorum sur 22 et Ron Paul sur 20. Les divisions du Parti républicain sont pain bénit pour Barack Obama, qui bénéficie d'une embellie économique et «pourrait bien àªtre l'homme le plus chanceux du monde», comme l'observe le Washington Post. Obligé de se défendre sur sa droite, Mitt Romney «a cédé l'électorat centriste à  Obama», relève le quotidien. Selon un sondage ABC/Washington Post publié lundi, si le scrutin du 6 novembre avait lieu maintenant, le sortant obtiendrait 51% des voix contre 45% à  M. Romney. Il ferait encore mieux contre M. Gingrich, avec 54% des voix contre 43%.
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