La drogue injectable fait des ravages

L'utilisation d'injections «bourrées» de stupéfiants est en train de se généraliser, voire de devenir une pratique courante dans le milieu des jeunes accros à la drogue.Cinquante-deux jeunes toxicomanes ont perdu la vie après s'être injecté une dose de subutex, de cocaïne et d'héroïne. Certains ont consommé ce produit pour la première fois, alors que d'autres en sont à leur énième injection. L'utilisation d'injections «bourrées» de stupéfiants est en train de se généraliser, voire de devenir une pratique courante dans le milieu des jeunes accros à la drogue. Depuis le début de l'année 2014, pas moins de 52 jeunes toxicomanes sont morts suite à des injections de drogue.A ce rythme là de plus en plus de jeunes connaîtront le même sort. Certains utilisateurs sont des jeunes filles. Une d'entre elles, âgée de 25 ans, a été interpellée sur les hauteurs d'Alger par les policiers, au moment où elle s'apprêtait, avec son ami, à utiliser une injection contenant de la cocaïne, qui est une drogue dure. Dans d'autres quartiers de la capitale, à l'instar de Bains Romains et de La Pointe, quatre personnes âgées entre 25 et 33 ans ont perdu la vie à cause de ces injections mortelles.Il y a quelques semaines, à Bains Romains, un jeune âgé de 25 ans, connu sous le sobriquet de «Rouget» a été, lui aussi, retrouvé mort, sur la plage La Rascasse, alors qu'une injection contenant du subutex a été découverte à côté de son corps. Le jeune, qui habitait à Bains Romains, était habitué aux injections de drogue. Il devait se marier quinze jours après. Hélas, il a perdu la vie en recourant à ce moyen pour se droguer. Comme lui, un autre jeune qui était accompagné de son voisin, cette fois du côté de La Pointe, a été également retrouvé mort après s'être injecté de la cocaïne. Par chance, son voisin a été retrouvé encore en vie, même s'il est actuellement hospitalisé à Baïnem.A Saint-Eugène, c'était une femme, âgée de 22 ans, divorcée et mère de deux petites filles qui a été interpellée il y a quelques mois par les services de sécurité au moment où elle s'apprêtait à acquérir des injections de subutex, une substance très dangereuse pour la santé, vendue par les trafiquants de drogue. La jeune fille, faut-il le signaler, est une toxicomane. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'aujourd'hui les toxicomanes recourent de plus en plus aux injections, car c'est plus pratique et plus facile pour consommer la drogue. Autrement dit, la vieille habitude, c'est-à-dire la consommation de drogue sous forme de joints commence à être délaissée.Ce qui est inquiétant aussi, c'est le nombre tristement important de jeunes qui recourent à ces injections. Parmi eux, des lycéens, des jeunes filles qui s'intéressent à cette nouvelle forme mortelle de consommation de drogue. Face à ce fléau, les services de sécurité, police et gendarmerie, ont intensifié leurs opérations visant certains quartiers et lieux isolés du pays à la recherche de toxicomanes utilisant ces injections. Les plages sont particulièrement ciblées par les services de sécurité, car elles sont prisées par les consommateurs de drogue.