La donne actuelle y est favorable

Les représentants du comité de suivi des résolutions de Tunis et le coordinateur et député Tarik Mira ont présenté, samedi dernier, lors d'une conférence de presse, les résolutions de l'appel de Tunis, tenu en d'avril dernier.
Cette rencontre a été propice pour annoncer la création d'un centre d'études et de la prospective think tank, qui s'inscrit dans une démarche visant à avoir un Maghreb uni, sans frontières, avec une charte démocratique maghrébine. «Ce n'ai pas la première fois que nous appelons à l'union des pays du Maghreb, mais avec cette nouvelle donne politique, cette idée pourrait assez bien se concrétiser», explique le député indépendant Tarik Mira et coordinateur du comité de pilotage du centre d'étude et de la prospective avant d'ajouter : «Nous appelons à un Maghreb sans frontières et nous militons pour une levée des obstacles, en espérant qu'ici en Algérie, on aura une oreille attentive.» Les conférenciers ont estimé qu'afin d'établir un Maghreb uni et démocratique, il est nécessaire «d'avoir une intégration économique entre les divers Etats et bien sur, la disponibilité d'une politique basée sur la démocratie, l'Etat de droit et de la citoyenneté». «Notre objectif est d'échanger au sein de la société civile, notamment en Algérie, nos avis quant à cette lutte pour la démocratie et d'avoir un Maghreb uni. Lors de nos rencontres, et en dépit du conflit algéro-marocain, nous avons réussi à trouver une solution qui s'inscrit dans notre vision. On vise à créer une coordination des jeunes Maghrébins tout en réunissant des ONG et des jeunes», affirme un représentant du Comité des jeunes Maghrébins. Les résolutions de l'appel de Tunis, tenu du 27 au 30 avril dernier, pour fêter l'appel de la conférence de Tanger du 27 avril 1985, s'axent dans le sens de la réalisation d'une union forte et durable. Selon Si Abderrahmane Yasmina, représentante du comité de suivi, ces décisions appellent à l'identification des forces vives à travers un comité, la création d'un mouvement des jeunes maghrébins unis et la mise en place d'un comité de suivi des résolutions. Il faut noter que l'appel de Tunis s'adresse aux sociétés civiles et politiques et cherche à déterminer les moyens et méthodes de sa concrétisation. «La citoyenneté est au c'ur de la démarche» qui vise à dépasser les problèmes et les différends. Concernant le Centre maghrébin d'études et de prospective, «il sera mis en place pour réaliser des études objectives et des analyses pragmatiques réalistes et 'uvrer pour l'ouverture des frontières», explique Camille Sari, docteur en finance, conseiller économique et enseignant universitaire. Cet expert a mis en exergue l'importance d'avoir une démocratisation des régimes pour la réalisation de l'union. Cependant, il n'a pas écarté le rôle de l'économie dans le sens d'une union, cela en dépit des différances politiques comme c'est le cas en Europe. « Tous les pays qui se sont unis ont évolué grâce à ces regroupements comme c'est le cas en Europe. Pour l'Algérie, il faut préparer l'après-pétrole, et cela doit se faire maintenant en faveur des prochaines générations», précise-t-il.