Algérie

La diversification industrielle est toujours un objectif Les services et les hydrocarbures dominent la structure du PIB



La diversification industrielle est toujours un objectif Les services et les hydrocarbures dominent la structure du PIB
La remontée des cours des hydrocarbures au cours des années 2000 ainsi qu'une gestion financière prudente ont permis à l'Algérie de profiter d'une longue période de grande stabilité économique et financière. La dette extérieure a été remboursée dans sa quasi-intégralité tandis que les réserves de change atteignent des niveaux historiques (186 milliards de dollars en 2012). La croissance est estimée à 2,5% et le taux de chômage à 10 %, en 2011.
Les deux derniers plans quinquennaux (2004-2009 et 2009-2014) ont permis d'engager des efforts pour diversifier l'économie nationale, ce qui s'est traduit par une politique de grands travaux afin de moderniser les infrastructures et par des mesures pour encourager l'investissement privé. Des efforts ont également été entrepris pour ouvrir l'économie algérienne à l'international, avec l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'UE en 2005, l'adhésion à la Zone arabe de libre échange en 2009, et les négociations d'adhésion à l'OMC, toujours en cours.
Tous ces efforts n'ont pas encore permis à l'industrie de contribuer, de manière notable, au PIB. Selon les résultats préliminaires du recensement économique mené en 2011 par l'Office national des statistiques, seules 10 % des 959 718 entités économiques recensées dans le pays ont une activité industrielle, le secteur tertiaire étant très largement prédominant avec 89 % des entités économiques recensées. Sur les 97 202 entités industrielles recensées, 23,4 % exercent dans le secteur agroalimentaire, 22,7% dans la fabrication de produits métalliques, 11,8 % dans l'habillement et le textile, 2,1 % dans le travail du bois et la fabrication d'articles en bois, 1,6 % dans l'installation et la réparation de machines et d'équipements. Ces statistiques montrent l'effort qui reste à fournir pour que le poids des hydrocarbures soit moins important dans la structure du PIB.
La structure des importations et leur volume démontrent également que, malgré les efforts fournis, l'Algérie est de plus en plus dépendante de l'étranger particulièrement en matière agricole.
En 1997, le montant global de nos importations était de 8,6 milliards de dollars. En 2012, l'Algérie a importé pour 8,6 milliards de dollars de produits alimentaires. «L'économie algérienne, qui dépend de la stabilité des cours des hydrocarbures, est aussi tributaire de l'accès à des services de base de qualité et du développement de l'infrastructure.
La croissance du PIB global était estimée à 3,1 % en 2011, et à 5,3 % hors hydrocarbures. L'inflation est montée jusqu'à 9,1 % en 2012, sous l'effet de l'envolée des prix des produits alimentaires frais (+12,1 % en juin 2012) et du niveau élevé des dépenses publiques», selon un rapport de la Banque mondiale.
«Les perspectives à moyen terme demeurent positives sachant que l'Algérie va continuer de bénéficier des cours élevés des hydrocarbures. Le pays doit accroître ses efforts pour réduire les disparités économiques et géographiques et pour créer un nombre d'emplois adapté à une population active de plus en plus jeune et instruite», ajoute la même source.
Cependant, le patronat algérien, qu'il soit public ou privé, continue de quémander l'aide de l'Etat pour pouvoir se développer.
Une attitude désolante mais qui rappelle la longueur du chemin qui reste à parcourir pour avoir enfin des capitaines d'industries et une dynamique d'investissements à même de créer une croissance hors hydrocarbures.

A. E.


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