Algérie

La diversification de l'économie, une priorité nationale


La diversification de l'économie, une priorité nationale
Le ministre de l'énergie et des mines, M.Youcef Yousfi, a affirmé que la diversification de l'économie est une priorité nationale, estimant que tous les efforts doivent tendre vers cet objectif. ''Aujourd'hui, plus que par le passé, les conditions sont réunies pour cette phase de notre développement : des matières premières abondantes et diversifiées, un accroissement constant grâce à l'intensification de la prospection, une sécurité énergétique assurée pour le long terme, des infrastructures de qualité, des ressources humaines convenablement formées, l'absence de contrainte majeure pour le financement des projets'', a-t-il relevé dans l'édition du quotidien Le Monde de mercredi.
A ces atouts, le ministre a ajouté que l'électrification du pays est ''quasi-totale'', un foyer sur deux étant alimentés, selon lui, en gaz naturel, et que le "fardeau de la dette extérieure qui annulait les efforts de développement de l'Algérie, a disparu". Il a, à cet effet, signalé qu'au cours des dernières années "tous les secteurs d'activité ont connu des progrès remarquables et l'économie s'en ressent positivement".
"Aujourd'hui, l'effort doit être porté sur l'industrialisation accru du pays avec un très large tissu de petites et moyennes entreprises", a-t-il poursuivi, relevant que le secteur de l'énergie et des mines "s'y emploie avec des programmes particulièrement ambitieux".
Il citera, à cet égard, des actions "déjà lancées" pour la fabrication des équipements utilisés dans les industries pétrolières, gazières et électriques ainsi que pour la réalisation de nouvelles raffineries et d'unités de pétrochimie.
"Les filières de l'ammoniac, des matières plastiques et des fibres textiles synthétiques sont déjà lancées ou en voie d'étude", a également annoncé le ministre de l'énergie et des mines.
Il a, par ailleurs, indiqué qu'une "renaissance" du secteur des mines est à l'ordre du jour avec, en particulier, des projets de transformation des phosphates et de fabrications des engrais. "Nous retrouvons ainsi les principales missions de notre secteur : assurer la sécurité énergétique à long terme, pourvoir des ressources de financement durable au développement économique et social du pays, et contribuer au processus d'industrialisation", a-t-il expliqué.
Sur les grandes lignes du programme de développement de la pétrochimie, le ministre a indiqué que le secteur de l'énergie inscrit dans son programme le développement, à moyen terme, d'un ensemble de projets pétrochimiques qui seront, a-t-il dit, les "précurseurs d'une véritable industrie pétrochimique et chimique, créatrice de richesses et d'emplois".
"A travers ce programme, a-t-il poursuivi, l'Algérie ambitionne d'être un acteur important sur le marché international de la pétrochimie et de diversifier ainsi son portefeuille de produits". "Nous allons, en particulier, promouvoir la filière engrais. La valorisation combinée de nos phosphatas et de gaz naturel nous permettra de faire de l'Algérie un important pôle de production et d'exportation d'engrais", a-t-il annoncé.
Pour ce faire, le ministre a estimé que le partenariat avec des leaders de l'industrie pétrochimique est souhaité afin, a-t-il dit, d'améliorer le savoir-faire, de disposer et de maîtriser des technologies complexes qui ont beaucoup évolué, ces dernières années.
"Le partenariat nous permettra, par ailleurs, non seulement d'accéder aux marchés internationaux des produits pétrochimiques dont les mécanismes de fonctionnement ont également connu des mutations importantes, mais aussi de partages les risques financiers et industriels", a ajouté M. Yousfi.
A la question de savoir comment l'Algérie compte développer son potentiel minier, il a indiqué que son secteur s'attelle à "créer toutes les conditions » pour "concrétiser ce potentiel et permettre à ce secteur d'activité de contribuer significativement au PIB national".
Interrogé sur les modifications introduite dans la nouvelle loi sur les hydrocarbures, le ministre a indiqué qu'un certain nombre de "mesures d'adaptation" à cette loi ont été proposées. Parmi celles-ci, il citera l'adaptation de mesures fiscales. "Ce n'est pas une refonte politique ou stratégique et les gisements actuellement en production ne sont pas concernés par ces amendements", a-t-il toutefois signalé.
"En bref, il s'agit d'une adaptation technique de certaines mesures afin d'intensifier l'effort d'exploration, notamment dans les bassins matures, mais également dans les bassins peu connus au Nord, au Sud-ouest du pays et dans l'offshore", a précisé le ministre, soulignant que le but étant le "développement de notre potentiel en hydrocarbures dans des conditions économiques et financières profitables, aussi bien au pays qu'aux investisseurs".
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