La diversification comme mot d'ordre

La création des PME est considérée comme un des leviers pour sortir de la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures.Avec la dégringolade des prix du pétrole, malgré une légère remontée, le pays est obligé de se tourner vers la PME pour prendre la relève. Avec un prix du pétrole bas pendant plusieurs mois, les hommes d'affaires attendent la promulgation du nouveau Code des investissements et de la loi sur les PME pour financer autrement l'économie. C'est d'ailleurs le message délivré lors de la tripartite en déclinant la nouvelle politique économique de l'Algérie qui doit miser sur la diversification et ne pas compter uniquement sur les hydrocarbures. C'est l'objectif du nouveau Code des investissements en préparation qui épouse la nouvelle politique économique du pays tout en permettant une stabilité du cadre juridique régissant l'investissement.Il y a aussi un avant-projet de loi d'orientation sur la PME qui est au niveau interministériel, avait déjà indiqué le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. Son directeur de la PME, Mohamed Mebarki, a indiqué de son côté, que le prochain Code des investissements est un texte qui permettra une stabilité, une transparence et une lisibilité du cadre juridique régissant l'investissement. Le gouvernement souligne que la révision de ce code tire ses axes de son Plan d'action, du Pacte économique et social conclu avec les partenaires sociaux, et de la circulaire du Premier ministre du 7 août 2013 portant sur la relance de l'investissement et l'amélioration de l'environnement de l'entreprise et de l'investissement. Selon le gouvernement, la loi induit des incitations autour de deux orientations que sont la modulation des avantages en fonction de la politique économique du pays et la simplification et l'accélération des procédures. Il faut alors mettre l'accent sur les PME qui doivent être plus dynamiques. D'ailleurs, le taux de mortalité des PME/PMI en Algérie avoisine les 8% par an, alors que le rythme de création de ce type d'entreprises est en progression. C'est là une déclaration récente de la secrétaire générale du ministère de l'Industrie et des Mines, Rabéa Kherfi. Fin 2015, le nombre des PME/PMI dépasse les 900.000 unités en Algérie avec un rythme de création qui s'accélère d'une année à l'autre, tandis que le taux de mortalité de ces entreprises connaît une tendance baissière allant entre 7 et 8%, soit la moyenne mondiale, avait fait savoir Mme Kherfi. Elle a toutefois, observé, qu'avec le rapport entre les 900.000 PME/PMI et la population du pays, le rythme de création des entreprises demeure en deçà de la norme mondiale. Selon elle, l'Algérie dispose d'un potentiel formidable pour atteindre les normes surtout avec les mesures prises par le gouvernement en faveur des jeunes promoteurs. Parmi les structures d'appui et d'animation économique locale entrant dans le cadre de l'aide à la création d'entreprise en Algérie, figurent les pépinières d'entreprises dénommées également incubateurs qui sont des structures publiques d'appui, d'accueil, d'accompagnement et de soutien aux promoteurs de projets, mises en place par l'ancien ministère de la PME. Leur assistance est apportée aux promoteurs. Elle consiste essentiellement à héberger à durée déterminée les porteurs de projets et à offrir les services comme des bureaux ou locaux ainsi qu'un mobilier bureautique et matériel informatique. Les incubateurs accompagnent aussi les promoteurs de projets dans toutes les démarches auprès des institutions financières, des fonds d'aide et de soutien ainsi que des wilayas, des communes et autres organismes en rapport avec leurs projets.