Une quinzaine de travailleurs de l'Entreprise publique de construction et des travaux de l'Ouest (EPCTO), dont le siège se trouve à la rue de Mostaganem, dénoncent la dissolution «expéditive» au début de ce mois de leur entreprise. Les contestataires, qui observent depuis le 10 juin dernier des attroupements quotidiens devant les locaux de cette entreprise, affirment, selon leurs dires, que l'EPCTO a été dissoute sans aucune considération pour les droits des travailleurs. «On attend nos arriérés de salaires impayés depuis mars dernier. L'entreprise a été dissoute, alors que rien n'a été réglé pour assainir la situation des travailleurs qui ont à leur actif plus d'une vingtaine d'années de service», regrette le président de la section syndicale de cette entreprise. Il ajoute que les travailleurs ont été sommés par un huissier de justice de quitter les locaux de leur entreprise. Et, depuis, ils s'attroupent tous les jours devant le siège de la désormais ex-EPCTO pour contester cette dissolution. Â Contacté à ce propos, le liquidateur, installé récemment par la SGP Ouest, précise: «L'EPCTO a été dissoute le 10 juin dernier suite à une résolution de l'AG extraordinaire, et ce conformément aux orientations du ministère des Participations et de la Promotion de l'investissement et du Conseil des participations de l'Etat (CPE), présidé par le chef du gouvernement». Il assure que la dissolution de cette EURL s'est déroulée dans le respect de la législation en vigueur, notamment la loi 94/09 et 94/10 du 26 mai 1994, tout en ajoutant que toutes les démarches sont en cours pour la régularisation de la situation des travailleurs. «Nous avons proposé aux travailleurs le départ volontaire en contrepartie d'une indemnité calculée sur la base de deux mois de salaires par année d'ancienneté, avant la dissolution de l'entreprise. Cependant, la section syndicale a refusé de signer le protocole d'accord, ce qui est incompréhensible parce que cette décision irréfléchie a fait rater aux travailleurs l'occasion de régulariser leur situation avant la dissolution», déplore notre interlocuteur. Il ajoute que, maintenant, après la dissolution de l'EPCTO, les travailleurs n'ont que deux choix: soit ils partent vers la retraite anticipée pour ceux âgés de plus de 50 ans, soit ils seront orientés vers la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC), qui prendra en charge le paiement de leurs salaires durant les 36 prochains mois. Â Abordant les arriérés de salaires, notre source nous a montré l'état des salaires des travailleurs qui a été déjà élaboré et n'attend que l'accord de la SGP Ouest. Après la liquidation de l'EPCTO, ses locaux seront acquis par les Domaines et pourront soit être transformés en une administration publique, soit cédés à un particulier après une vente aux enchères. Il est à noter qu'une trentaine d'entreprises publiques de la région Ouest ont été dissoutes au cours de ce mois en application des orientations du CPE.
Posté Le : 23/06/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Sofiane M
Source : www.lequotidien-oran.com