Algérie

La disparité entre les régions doit être diminuée au maximum



La disparité entre les régions doit être diminuée au maximum
-L'enchaînement des accords et de discussions, depuis des années, a-t-il fragilisé le processus de paix 'Le conflit dure depuis un certain temps, ce qui a permis à des groupes armés sur le terrain de prendre racine et de s'infiltrer sournoisement. Nous devons comprendre aussi que ce processus se renforce chaque jour, grâce aux efforts de l'Algérie, des partenaires régionaux et de la communauté internationale. Nous nous sommes fixé un calendrier pour lequel nous travaillons afin d'atteindre les objectifs, mais soyons aussi conscients qu'on ne peut pas rester figé dans ce calendrier à quelques semaines près. Le temps est contre nous, les populations souffrent, le terrain se fragilise chaque jour et les forces hostiles, comme les narcotrafiquants qui occupent des espaces, sont des ennemis du processus de paix et feront tout pour faire échouer le projet. Ceci devrait être une motivation supplémentaire pour le gouvernement du Mali, mais aussi pour les frères et s?urs des mouvements. Une certitude se dessine, chacune des parties affiche sa volonté d'aller vers la paix.-Par le passé, les accords écrits ont pourtant montré leurs limites, puisqu'il n'y avait pas de suite...Il faut tirer tous les enseignements des accords passés, de ce qui a fonctionné et également de ce qui n'a pas fonctionné. Par le passé, il y avait d'autres obstacles : le calendrier était peut-être très serré, certains engagements de la communauté internationale n'ont pas été honorés... Aujourd'hui, la communauté internationale est mieux impliquée dans sa mission, soutenue par l'Algérie et les partenaires régionaux. Par ailleurs, le gouvernement malien a organisé des campagnes d'informations et de sensibilisation sur les pourparlers d'Alger. Il y a un engagement pour aller vers un accord et la délivrance de structures de développement. L'accord lui-même est doté d'un mécanisme robuste de suivi et de mise en ?uvre afin que dès qu'il sera signé, il y ait un programme qui identifiera les responsabilités de chacun.-Financement compris 'Oui. Il y aura un financement et la communauté internationale s'engagera avec tout le monde pour coordonner les ressources, les réformes de l'Etat malien, les engagements des mouvements. Nous avons également proposé des mesures d'urgence humanitaire qui permettront aux enfants de retrouver l'école, rétablir les centres de santé, définir les points d'eau, faire revenir les fonctionnaires dans les structures administratives, assurer les services sociaux de base afin que la population sente dès le début les résultats de cet accord de paix.-Kidal est-elle prioritaire 'Kidal, comme chacune des parties du Mali, a sa spécificité, ainsi que Gao et Tombouctou ; il faut tout prendre en compte. D'abord, il faut réussir à endiguer les problèmes dans une zone difficile géographiquement. Ensuite, instaurer un plan de gestion et de gouvernance. Aujourd'hui, il faut que cette disparité diminue au maximum. Par le passé, l'Etat a fait en sorte d'installer la radio et la télévision à Kidal et a essayé d'ériger sur place des infrastructures?-Certes, mais pas une route reliant Kidal à Gao, par exemple...La route est l'un des éléments de l'accord ; il y a beaucoup de projets tels que les hôpitaux et les universités et aussi des routes reliant les régions entre elles, puis des routes reliées aux autres pays voisins pour créer un espace économique viable. Nous devons gérer notre diversité et l'assumer sans la renier ; ceci passera par la création d'espaces pour que la diversité s'affirme. C'est aux pouvoirs publics de créer des mécanismes de gouvernance pour permettre aux gens de vivre leur identité en se sentant pleinement partie prenante de la République.-La France est très active militairement, influente en coulisses, mais absente des pourparlers. Pourquoi 'La France n'est pas dans l'équipe de médiation, mais elle demeure impliquée et appuie le processus de paix. Elle est présente militairement avec d'abord la mission Serval, puis avec la nouvelle mission Barkhane. La France est sur le terrain. C'est un acteur avec lequel il faut compter, car il traque les terroristes et fait écho à cet accord. Nous espérons que demain la France pourra contribuer à la formation et la reconstruction de l'armée malienne, car c'est cette dernière qui a la responsabilité de protéger et sécuriser le pays.




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