"Depuis plusieurs mois, je fais l'objet de harcèlement moral et de pression continue de la part de la directrice de wilaya de la santé et surtout lors de la dernière visite du ministre de la Santé. Ce jour-là, avant le début de la séance de travail avec le ministre, la directrice de la santé s'est rapprochée de moi afin de me prévenir de ne pas intervenir au cas où le ministre me ferait une remarque sur la gestion de mon établissement hospitalier. Du coup, mes adjoints et moi avons compris que c'est une machination qui se tramait contre ma personne", a déclaré hier à Liberté la directrice de l'EPH de Ben Badis, qui a entamé, depuis jeudi dernier, une grève de la faim dans son bureau pour dénoncer ces attitudes jugées, selon elle, d'agressives de la part de sa tutelle locale. Interrogée sur les raisons qui ont poussé son chef hiérarchique à adopter de tels comportements à son égard, elle expliquera : "Je refuse de céder à ses demandes illégales et passibles de prison. En ce qui me concerne, je n'ai commis aucune faute de gestion, sauf que j'avais un excédent budgétaire de 6 milliards de centimes au titre des salaires, et lors d'une réunion de travail, elle m'a demandé de les transférer vers deux EPH en déficit budgétaire. Mais une fois l'engagement déposé à la direction de wilaya de la santé, la directrice, au lieu d'opérer le transfert de l'excédent sur le montant global du titre des salaires, l'a amputé du chapitre de la part patronale. Ceci nous a causé par la suite un énorme problème pour alimenter de nouveau ce chapitre afin de payer les traitements". Et d'ajouter : "Pour justifier son erreur, elle m'a fait endosser l'entière responsabilité, en présentant un faux rapport contre moi au ministre de la Santé dans le but de me limoger." Elle signale avoir fait aussi l'objet de pressions pour l'achat de médicaments d'oncologie pour l'EPH de Sidi Bel-Abbès. "Là aussi, j'ai refusé d'exécuter cette demande contraire à la loi, car cette spécialité ne figure pas dans l'organigramme de notre établissement." À ce propos, la directrice de l'EPH gréviste a tenu à signaler : "Jeudi dernier, alors que je venais d'entamer la grève de la faim, la directrice s'est présentée à mon bureau pour procéder à l'installation d'un nouveau directeur, alors que je n'ai pas reçu de décision de fin de fonction, et j'ai refusé de signer le PV de passation de consignes." Cependant, malgré son état de santé affaibli, la gréviste ne compte pas mettre un terme à son action, et sollicite l'intervention du Premier ministre pour l'envoi d'une commission d'enquête. Pour sa part, la directrice de wilaya que nous avons rencontrée à Ben Badis a refusé de nous livrer sa version des faits sur cette affaire.A. BOUSMAHA
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Posté Le : 04/04/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Bousmaha A
Source : www.liberte-algerie.com