Le comportement, certes condamnable, de certaines personnes parmi les pupilles de l'Etat, est un signe fort du marasme dans lequel vit cette catégorie.Après les plusieurs tentatives de suicide collectif des pupilles de l'Etat, qui ont tenté de se jeter du toit du siège de la direction de l'action sociale (DAS) à la rue Benmeliek, enregistrées ces derniers jours, le directeur de l'action sociale Abderrahmane Tigha, a animé une conférence de presse, jeudi dernier, pour faire la lumière sur «certains point très importants concernant ce problème qui a pris beaucoup d'ampleur», selon ses propos. «On ne peut pas dire d'une personne majeure et vaccinée qu'elle est pupille de l'Etat, car en réalité un pupille de l'Etat est un mineur qui ne doit pas dépasser l'âge de 18 ans ; après cet âge, il ne devient plus sous la responsabilité de la DAS.Et tous ceux qui ont tenté de se suicider sont âgés de pas moins de 30 ans», a déclaré le DAS. « Mais cela ne nous a pas empêché de leur accorder de l'aide sur tous les plans. Nous les avons assistés et orientés pour qu'ils puissent trouver du travail, et s'installer dans leurs propres maisons en formant leurs propres familles. Nous les avons intégrés dans différents domaines», a-t-il affirmé. Et d'ajouter : «Nous n'avons jamais abandonné qui que se soit ; il y a jusqu'à maintenant des personnes âgées qui habitent toujours à l'orphelinat, surtout les femmes ; sans oublier ceux qui sont mariés et qui habitent aussi avec leurs familles dans cette structure.Mais une personne qui dépasse les 30 ans, elle doit voler de ses propres ailes.» Toujours à ce propos, notre interlocuteur a insisté sur le fait que ces personnes ont tendance à faire pression sur les autorités pour obtenir tout ce qu'elles veulent, en prétendant qu'elles sont des pupilles de l'Etat, même certains d'entre eux sont âgés de 40 ans et même de 60 ans. «Ils ont adopté la méthode de la menace, car malheureusement dans d'autres région cela a toujours fonctionné. Il faut qu'ils comptent sur eux même ; la DAS ne peut pas leur assurer des logements, d'autant plus qu'ils ont des pré affectations, et ils doivent attendre le fichier national comme n'importe quel citoyen», soutient-il.Le conférencier ne manquera pas de revenir sur les incidents survenus mardi dernier et qui ont défrayé la chronique dans toute la ville, lorsque quatre personnes ont tenté de se jeter de la toiture du siège de la DAS, après s'être mutilés avec des lames de couteaux. Abderrahmane Tigha a précisé que ces personnes, en plus qu'elles sont adultes, sont aussi prises en charge par des familles aisées, et sont abritées dans le confort nécessaire de la vie. «Pourquoi ont-ils réagi ainsi ' Ne veulent-ils pas attendre leur tour pour bénéficier du logement ' Pourquoi profitent-ils de leur situation, d'être orphelin, et utilisent les menaces ' Pourquoi ne veulent-ils pas se comporter avec civisme '» se demande-t-il. «Ça ne peut pas continuer de cette manière.Nous avons essayé de les aider, de les écouter, en communicant avec eux, afin de les intégrer dans la société. Nous avons émis pour eux des recommandations. Mais à chaque fois ils reviennent pour nous causer des problèmes», a-t-il déclaré. Et de conclure : «Nous avons tenu une réunion avec le wali, et il a promis que leur problème sera réglé prochainement à condition qu'ils patientent un peu. Car nous avons déjà 75 logements réservés uniquement pour cette catégorie, d'autant plus qu'il y a 4 000 demandes de logement. Il faut qu'il y ait une étude profonde».
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Posté Le : 28/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Yousra Salem
Source : www.elwatan.com