Algérie

La direction générale des CET se plaint



Certaines communes n'ont pas honoré leurs dettes vis-à-vis de cet organisme depuis 2016.Une lettre émanant de la direction générale des centres d'enfouissement technique (CET) de la wilaya, adressée à Mme la wali, sur les créances cumulées sur plusieurs années détenues par certaines communes lesquelles tardent à les honorer a fait réagir cette dernière. En effet, lors de la dernière réunion de l'exécutif de wilaya tenue la semaine dernière et consacrée à la préparation des saisons automnale et hivernale, la première responsable de la wilaya a révélé qu'elle venait de recevoir une plainte à l'encontre de certaines communes qui n'ont pas honoré leurs dettes vis-à-vis de cet organisme et qui concernent les exercices 2016, 2017, 2018 et 2019. Une situation qui fragilise la trésorerie de la direction des CET et la met en difficulté de fournir les prestations de service aux collectivités locales telles que définies par la convention. Se basant sur une situation arrêtée au 25 août 2019, Mme Ouinez Labiba a saisi cette opportunité pour interpeller les P/APC des communes concernées qui étaient présents dans la salle où certains ont tenté vainement de justifier le non-respect de leur engagement. "Vous devez payer vos dettes ne serait-ce que celles des exercices 2018 et 2019, car c'est un organisme public qui demeure tributaire de sa santé financière. Pour les communes qui ne peuvent pas honorer leurs engagements, elles peuvent toutefois bénéficier d'un échéancier de paiement", a-t-elle déclaré. Appelé à donner plus de détails sur cette question, Mohamed Kerfaoui, directeur de l'environnement de la wilaya de Aïn Témouchent, a indiqué que les dettes de 2019 n'ont pas été régularisées non plus. Il a révélé au passage que deux communes, en l'occurrence Aïn Témouchent et Béni Saf, sont poursuivies en justice, précisant qu'un jugement a été prononcé à l'encontre de la commune de Aïn Témouchent et qui l'oblige à honorer ses dettes qui dépassent les 4 milliards de centimes, et pour ce qui est de la commune de Béni Saf, l'affaire se trouve en deuxième instance. "Ce sont des montants cumulés pendant plusieurs années, et les entreprises survivent grâce à ces rentrées financières où même la situation des CET a été affectée par le non-paiement de ces dettes", a-t-il ajouté. Le premier responsable du secteur de l'environnement a tenté d'expliquer le fonctionnement des CET considérant qu'il y a un retour d'investissement, puisque cet argent permettra, en plus de faire face aux frais de traitement, d'être investi dans les communes. Il est utile de rappeler que la plupart des communes n'ont ni bacs à ordures, ni pousse-pousse, ni équipements de balayage, ni sacs en plastique, etc. M. Kerfaoui a énoncé les arguments non convaincants avancés à chaque fois par les responsables des communes pour justifier le non-paiement de leurs dettes. "À chaque fois, on nous sort l'argumentaire d'une supposée panne du pont-bascule qu'on a retapé à neuf, sachant que les deux balances des CET de Sidi Boumediene et d'El-Amria fonctionnent à l'énergie solaire afin d'éviter les tracasseries des coupures du courant électrique, en attendant celles de Sidi Safi et de Sidi Ben Adda qui seront équipées en panneaux solaires", a-t-il expliqué. Pour ce qui est du CET de Sidi Boumediene qui a enregistré la réception des ponts-bascules avec les kits solaires informatisés et électroniques, il a fait l'objet d'une opération de nettoyage en attendant l'installation d'un appareil de lutte contre les odeurs nauséabondes, en attendant celui d'El-Amria et de Sidi Safi. Le directeur de l'environnement a tenu à préciser que le prix pratiqué pour le traitement des déchets au CET est le moins cher par rapport à celui pratiqué par les wilayas voisines Oran et Sidi Bel-Abbès, soit 950 DA/t contre respectivement 2000 DA/t et 1500 DA/t.

M. LARADJ


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