Algérie

La direction du RCD s'attend à une forte mobilisation



La direction du RCD s'attend à une forte mobilisation
Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) fêtera, samedi 13 février, son 27e anniversaire. La direction du parti, qui se contentait ces dernières années de cérémonies et de conférences pour célébrer cette occasion, a choisi, cette fois-ci, de célébrer l'événement avec tous ses militants et sympathisants à travers l'organisation d'un meeting populaire à la salle Atlas d'Alger.Placé sous le thème «27 ans de résistance», ce meeting devant être animé par le président du parti, Mohcine Belabbas, sera une étape qui permettra à la direction du RCD de jauger encore ses capacités de mobiliser ses bases, en dehors des rendez-vous électoraux. Elle s'attend à une forte mobilisation. «Le meeting est ouvert à tout le monde. Il y a une forte mobilisation au niveau de tous les bureaux régionaux du parti. Mais le paquet a été mis sur Alger», affirme Atmane Mazouz, chargé de communication au RCD.Et d'ajouter que les festivités de commémoration de cet anniversaire, coïncidant avec le 9 février de chaque année, ont déjà commencé à travers tous les bureaux régionaux du parti qui ont organisé plusieurs conférences-débats. «J'ai animé, moi-même, des conférences à Béjaïa. Le meeting sera organisé dans la sérénité et dans de très bonnes conditions», affirme-t-il.Cap sur le changementLe rendez-vous de samedi est, en tout cas, capital pour la nouvelle direction du RCD, mise en place après le dernier congrès qui a vu se retirer son fondateur et leader Saïd Sadi. Engagé, avec des formations d'opposition, pour la réalisation d'un changement pacifique dans le pays, le RCD ne change pas de cap, selon Atmane Mazouz. «Notre objectif tracé avec tous les partis de l'opposition est d'imposer un changement pacifique et négocié dans le pays. Il y a une synergie au sein de l'opposition. Il suffit maintenant d'établir un rapport de forces nécessaires pour amorcer ce changement apaisé», soutient-il.Lancé le 9 février 1989, ce parti a su s'imposer sur la scène politique nationale, par ses idées nouvelles, son programme et ses prises de position. Stigmatisé, harcelé et réprimé, le RCD n'a pas abandonné ses principes et ses idéaux. Parmi ces derniers, il y a le concept de la «laïcité». Mal comprise ou sciemment mal interprétée, cette demande de la séparation de la religion et de l'Etat a été à l'origine de nombreuses attaques contre le parti dès le début des années 1990.Il en a été de même pour ses prises de position durant toute la décennie noire. Le parti a également essuyé de fortes critiques après avoir intégré, au début des années 2000, le gouvernement en se rapprochant étroitement du président Bouteflika, avant de se retirer suite aux événements du Printemps noir en Kabylie. Sur le plan organique, le RCD qui a accueilli, dès sa création, de nombreux cadres compétents a connu, à l'instar de tous les partis de l'opposition, des saignées importantes qui ont pesé lourdement sur son évolution. Mais sans pour autant abandonner son statut de force de proposition.




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