Le secteur est livré à lui-mêmeL'intervention de la direction des transports de la wilaya n'a rien changé à la réalité du secteur des transports de voyageurs.Depuis le premier janvier, date de l'entrée en vigueur de la nouvelle loi de finances, le secteur des transports aussi bien des voyageurs que des marchandises, ne cesse de faire parler de lui. De sporadiques et anarchiques augmentations avec tout ce qu'elles charrient comme impacts négatifs sur les bourses des ménages s'invitent pour aggraver un secteur déjà mal au point de par notamment la qualité de service. Face aux hausses permanentes et anarchiques dont souffre la population, la direction des transports s'est enfin exprimée, mais timidement, en rappelant dans un communiqué que les entreprises exerçant dans le domaine doivent respecter la grille tarifaire réglementée.Alors que certaines destinations restent hors de prix malgré le nombre réduit de kilomètres, la réfection des routes, la hausse est là pour illustrer un affolement général qui s'est traduit par des revalorisations des prix des tickets trop exagérées et déplorables. Si la hausse du carburant, le gasoil, de 6 DA alourdit relativement les charges, il reste que le poids de l'augmentation opérée par les exploitants est jugée «très antisociale».Une revalorisation de 6 DA par litre de gasoil s'est traduite par une hausse du ticket de l'ordre de 40% dans certains cas et c'est loin d'être justifié. La timide intervention de la direction des transports de la wilaya n'a rien changé à la réalité du secteur des transports de voyageurs rythmée par une fièvre «haussière» qui se propage telle une traînée de poudre sur toutes les lignes urbaines et interurbaines. Les axes Tazmalt-Akbou, Ighil Ali-Akbou, Akbou-Seddouk ou Akbou-Ighzer Amokrane, Sidi Aïch, Chemini Tibane, Akfadou, Tifra la liste est longue et on ne citera pas la partie est de la wilaya, toutes ces lignes brillent par une «hausse» qui pénalise les usagers. Cinq à 20 dinars d'augmentation du prix du ticket pour chaque ligne desservie! En d'autres termes, la desserte entre deux centres urbains successifs est majorée de 5 DA, lesquelles sont rajoutées aux anciens tarifs. Cette revalorisation s'est généralisée depuis le 12 janvier.La direction des transports de la wilaya s'est contentée d'un rappel dans un communiqué alors que le bon sens était de mettre ses contrôleurs sur le terrain d'autant plus que ce ne sont pas les preuves qui manqueront.Le ticket remis à l'usager porte l'ancien prix barré par le nouveau. Une falsification passible des lois de la République. Mais rien n'est fait. Conséquemment, les exploitants se font rois et agissent en toute impunité. Le secteur est livré à lui-même et le risque de voir éclater des disputes entre transporteurs et usagers n'est pas à écarter. Au début du mois, certains usagers ont dû bloquer l'accès aux transporteurs dans la région de Kherrata. Cette réaction musclée peut faire boule de neige et la tension reste très perceptible au niveau de certaines gares routières.
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Posté Le : 16/01/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arezki SLIMANI
Source : www.lexpressiondz.com