La direction des équipements et les entrepreneurs complices

A force de menacer sans agir, le wali ne fait désormais peur à personne.Le wali de Constantine Hocine Ouadah a repris, pour la énième fois, ses menaces de sanctions, hier matin, lors de sa visite effectuée aux trois projets des groupements scolaires à Ali Mendjeli. Ces écoles devraient être livrées avant la rentrée scolaire afin de diminuer la surcharge enregistrée dans les autres établissements et éviter le déplacement des enfants. Malheureusement, ce n'était pas le cas. Pourtant, les entrepreneurs chargés des travaux ont promis de livrer les projets à la fin du mois de septembre.À chaque visite, l'administration et les entrepreneurs se rejettent la responsabilité. Les responsables des entreprises en question tentent toujours de trouver des justifications pour le retard ou l'arrêt des travaux, tout en accusant la direction des équipements publics de négligence dans le règlement de leurs situations financières relatives à l'avancement des travaux. Selon leurs dires, leurs ouvriers n'ont pas été payés à ce jour. Cette situation a provoqué la colère du wali qui n'a pas hésité de renvoyer dos à dos la DEP et les entrepreneurs, les accusants de complicité. «Notre objectif était d'accélérer les travaux afin d'ouvrir ces écoles pour les élèves.Malheureusement, il y a eu des comportements inadmissibles de la part des responsables. Je pense qu'il est temps de prendre des mesures. Mais je note aussi que les entrepreneurs ont une grande part de responsabilité», a-t-il souligné, et il a ajouté que, durant toute une année, personne ne l'a avisé de ces obstacles et problèmes rencontrés. Bien au contraire, d'après lui, les responsables de cette situation ont cautionné la médiocrité tout en camouflant ces dépassements administratifs.Après toutes ces menaces, rien n'a changé. Pourtant le wali avait déclaré à la presse, il y a environ un mois, qu'il a saisi les tutelles afin de prendre des mesures. Actuellement, ce sont les écoliers, habitant les nouvelles unités de voisinage dépourvues de toutes les commodités, qui vont payer le prix de cette défaillance. Selon certains témoignages, il y a des écoles à Ali Mendjeli qui comptent plus de 40 élèves par classe.