Algérie

La direction de la santé d'ORAN



La direction de la santé d'ORAN
C'est un inspecteur d'hygiène, qui prétend être chargé du contrôle des cabinets dentaires, qui exige, tout en menaçant de prononcer la décision de fermeture, des chirurgiens-dentistes de s'équiper d'un autoclave de marque turque.
Les chirurgiens-dentistes sont sommés d'acheter un autoclave (un récipient à fermeture hermétique conçu pour la stérilisation du matériel) de marque turque. 'La personne qui vient de sortir est un inspecteur d'hygiène chargé du contrôle des cabinets dentaires. Il vient d'exiger que je m'équipe d'un autoclave de marque turque. Regardez le modèle', lance un chirurgien-dentiste, catalogue à la main, avant de poursuivre : 'Je suis déjà équipé d'un autoclave allemand plus puissant et voilà ! J'ai juste un sursis de deux mois pour éviter une fermeture.'
Pourquoi un autoclave turc ' Notre interlocuteur n'a pas trouvé de réponse. Et pour exercer un peu plus de pression sur le dentiste, l'inspecteur lui a expliqué que 'l'autoclave que vous voyez coûte 21 millions de centimes mais ces derniers jours il y a une offre promotionnelle. Il coûte juste 18 millions de centimes'. Complètement abasourdi, le chirurgien dentiste est incapable d'économiser cette somme vu d'autres engagements. Et ce sont des dizaines de professionnels oranais qui seront pénalisés. L'exigence d'un appareil de marque turque intrigue plus d'un. 'J'aimerais bien savoir qui est l'importateur de ces appareils. Pourquoi les contrôleurs font la promotion de cet appareil spécialement au détriment d'autres marques '', s'interroge un patient rencontré au cabinet médical. Pour plus d'informations, nous nous sommes rendus à la direction de la santé et de la population de la wilaya d'Oran, sans résultat, malgré la bonne volonté d'une employée. 'Les inspecteurs et la responsable de la communication sont absents, et les bureaux sont fermés', fait savoir notre interlocutrice.
Nous avons laissé nos coordonnées à la secrétaire pour un éventuel coup de téléphone, en vain. Une fois de plus, les malades constatent que les professions libérales sont très mal encadrées. L'anarchie semble régner. Les importateurs de médicaments n'hésitent pas, eux aussi, à faire la promotion de leurs produits en visitant, dans leur cabinet, les médecins, et en laissant au passage quelques boîtes gratuitement pour les inciter à les prescrire à leurs patients. 'Il faut une étroite collaboration entre médecins privés et la direction de la santé au profit du patient, mais pour le moment, ce n'est pas chose acquise', conseille un cadre de la santé.
N B




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