La Direction de l’environnement et les plages d’Oran

Le paradoxe des analyses ! Doit-on faire confiance aux résultats d’analyses, effectuées hebdomadairement, sur des échantillons d’eau de mer des plages d’Oran, par les laborantins de la Direction de l’environnement ? Les pouvoirs publics sont cen-sés donner leur garantie sur la propreté de certains sites et/ou d’alerter sur de probables risques sur la santé publique quant à la pollution d’autres. Et selon la Direction concernée, l’eau de mer prélevée pour analyse des plages oranaises est dans la plupart des cas propre et pure à 100%. Une infime partie de cette eau présente quelques corruptions mais cela reste en dessous du seuil toléré, soit à 75%. Interrogés à ce sujet, des biologistes de l’université d’Oran diront qu’il est impossible que l’eau soit aussi pure alors que les eaux usées continuent à se déverser sur les plages… toutes les plages. Certains évoqueront que «même si les déversements d’effluents urbains cessent, il faut plusieurs années pour que la dépollution de l’eau soit accomplie». Les plus pointilleux déclareront que les analyses des sites fréquentés par les estivants ne peuvent être négatives car il suffit que des baigneurs inconscients fassent leurs besoins dans l’eau, en l’absence de toilettes publiques, pour que les résultats s’avèrent positifs en coliformes fécaux, entre autres. Dans le cadre de ses actions de prévention, le service de la Direction de l’Environnement est censé organiser la surveillance sanitaire des zones de baignade qui comprend la mise en oeuvre du contrôle de la qualité des eaux de baignade mais, aussi, la visite des lieux de baignade et la recherche des éventuelles causes de pollution. Le contrôle sanitaire de la qualité des eaux de baignade est exercé en application des directives du Code de la Santé Publique, apprend-on. L’évaluation est essentiellement basée sur des critères bactériologiques, mais concerne également quelques paramètres physico-chimiques. Cette évaluation se fait à deux niveaux: en cours de saison, les résultats d’analyses, complétés par une interprétation, sont adressés aux communes concernées, pour affichage en mairie et sur les lieux de baignade, en fin de saison, une exploitation statistique des résultats d’analyses permet d’établir une appréciation globale pour chaque zone de baignade (classement de la pollution). L’application des directives prônées par l’Etat conduirait normalement à mieux gérer les risques sanitaires liés à l’assainissement, aboutissant ainsi à une amélioration significative de la qualité des eaux de baignade ainsi qu’à la localisation des sites pollués. Mais tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, selon la Direction de l’Environnement. Benachour M.