Algérie

La direction de l'environnement esté en justice la cimenterie



Après maintes mises en demeure, la direction de l'Environnement de la wilaya de Aïn Témouchent a esté en justice la cimenterie de Bénisaf pour non installation des filtres à manches. Cette dernière est accusée de pollution de l'atmosphère causée par les poussières éjectées dans l'air par ses fourneaux, a déclaré hier au journal M. Kerfaoui Mohamed, directeur de l'Environnement.En effet, ces poussières ont été vivement dénoncées par les associations de l'environnement, la société civile, les habitants des villes de Bénisaf et Sidi Safi. Plusieurs fois, les élus à l'APW ont sollicité en leur session plénière les différents walis de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé des citoyens. Le directeur de l'industrie de la wilaya a déclaré que la direction de la cimenterie a lancé des appels d'offres internationaux et nationaux pour l'installation des filtres à manche. Malheureusement, un retard considérable a été accusé, notamment durant le partenariat avec le groupe Pharaon.
Les choses ont subséquemment trainé. Poursuivant son entretien, ce directeur de l'environnement a rassuré la population témouchentoise que les odeurs nauséabondes du centre d'enfouissement technique (CET) de Sidi Ben Adda sont presque totalement éliminées. Certes, les habitants ont passé un été tranquille et ont respiré un air plus propre. La direction du CET a installé un système de traitement de réduction des odeurs basé sur la couverture par la terre végétale. En outre, elle a réparé tous ses engins. Cette même opération a été effectuée dans les autres CET de Sidi Safi et de Sidi Boumediene et Ameria. En ouvrant des ricochets, M. Kerfaoui Mohamed a déploré l'attitude de certaines communes clientes du CET qui y déchargent leurs ordures et n'ont pas honoré le cahier des charges. Ainsi, elles n'ont pas payé leurs dettes au CET qui rencontre des difficultés pour satisfaire ses travailleurs et entretenir son matériel.
La dette globale s'élève à plus de 10 milliards de centimes relatives aux exercices depuis l'année 2016 à 2019. Le CET qui a traduit en justice ces communes pour recouvrir à ses droits, considère que c'est l'unique action, selon notre interlocuteur. Il est regrettable de voir des monticules d'ordures clairsemant les cités des grandes communes dont les principales villes d'Aïn Témouchent et Bénisaf. Pire, ces ordures ont défiguré le paysage touristique et pollué l'atmosphère par les odeurs nauséabondes et les nuages d'insectes. Dans ce cas, la direction de l'Environnement a proposé que les collectivités locales recourent aux entreprises privées de ramassage des collectes dont les micro- entreprises des jeunes et l'actualisation des schémas directeurs de gestion des déchets qui sont devenus obsolètes.
En matière de contrôle, la direction de l'Environnement a enregistré 30 infractions à l'hygiène et la propreté. En conséquence, elle a introduit des plaintes au niveau des tribunaux contre les chefs des établissements qui ont transgressé la loi et la réglementation en vigueur. Revenant à la saison estivale, les agents compétents de cette direction, en collaboration avec leurs homologues de la Station de l'environnement et développement durable de Saida, effectuaient périodiquement des analyses physico-chimiques des eaux de baignade.
Et en coordination avec les la Radio nationale et quelques associations écologiques, ils actionnaient des opérations de sensibilisation sur l'environnement au profit des estivants sur l'ensemble des plages autorisées à la baignade. En plus, tous les établissements classés sur le littoral, en association avec l'Inspection générale de la wilaya de Ain Témouchent, ont fait l'objet de contrôle et d'inspection par les agents de cette direction de l'Environnement afin de veiller au respect de la loi. Et dans le souci de soulager les communes de Sidi Ouriache et Emir Abdelakader et alléger la pression sur le centre d'enfouissement technique de Sidi Safi, une décharge contrôlée a été projetée dans la localité de Sidi Ouriache.
Les travaux de sa réalisation débuteront incessamment, selon le directeur de l'Environnement. Il est a souligner un autre point noir qui a fait couler beaucoup d'encre et délayer les langues, à savoir les peaux de moutons du sacrifice qui sont restées sur les trottoirs ternissant l'environnement et polluant l'atmosphère, car le plan de collecte des moutons n'a pas été respecté, ni par les citoyens, ni par les collectivités locales. Le dernier point concerne les établissements hôteliers qui jettent les eaux usées dans la mer et leurs propriétaires refusent l'installation d'un système de traitement proposé par les pouvoirs publics.


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