Algérie

La direction de Daewoo campe sur ses positions



Pas moins de 485 travailleurs licenciés du chantier de réalisation de la nouvelle ville de Boughezoul ont observé, pour le quatrième jour consécutif, un sit-in à l'entrée de la base de vie du groupe Daewoo Engineering & Construction Co, chargé du projet. La création d'une section syndicale affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a été à l'origine d'un conflit qui oppose depuis quelques jours les travailleurs à la direction du groupe, qui a procédé au licenciement de tous les travailleurs qui ont participé à l'assemblée générale.Une commission composée du chef de daïra de Chahbounia, du P/APC, des responsables de l'inspection du travail, de l'Anem, du groupement de la Gendarmerie nationale et de l'UGTA a été dépêchée sur place par le wali, le mardi 15 décembre, afin de trouver une issue à un conflit qui risque de déteindre sur le rythme d'avancement des travaux. Selon le représentant de l'union de wilaya de l'UGTA, M. Nouari, la tentative d'arbitrage pour la réintégration des travailleurs licenciés s'est heurtée au refus catégorique du DG du groupe Daewoo, qui a persisté à ne vouloir réintégrer que 150 travailleurs sur un effectif total de 485 travailleurs.
Ne voulant pas rompre les voies du dialogue, la commission a préféré donner un délai de 24 heures au DG du groupe Daewoo pour se conformer à la réglementation en vigueur en matière d'exercice du droit syndical, en application des dispositions de l'article 5 de la loi 90/11 du 21 avril 1990. Une réunion de réconciliation a déjà eu lieu le 25 novembre dernier à la direction de l'établissement de la nouvelle ville de Boughezoul "dans le cadre de la prévention du conflit de travail" opposant la direction du groupe Daewoo aux travailleurs, en présence de toutes les parties intéressées.
Au terme de la réunion, il a été convenu de remettre une copie du PV de création d'une section syndicale à la direction du groupe Daewoo pour examen, la réintégration de tous les travailleurs licenciés dont le contrat n'est pas arrivé à terme conformément à la réglementation en vigueur et le règlement de tous les conflits internes en application de la législation du travail afin de ne pas causer de retard au chantier.
Les travailleurs qui, pour la quatrième fois consécutive, passent la nuit à la belle étoile et au froid, ne veulent pas rentrer chez eux avant qu'ils soient rétablis dans leurs droits par la direction du groupe, notamment la reconnaissance de leur section syndicale et la réintégration des travailleurs licenciés, sans exclusive.


M. EL BEY


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