La diplomatie triomphera-t-elle '

'Qui veut la paix prépare la guerre", en référence au célèbre proverbe romain 'si vis pacem para bellum", semble être le cheval de bataille des va-t-en guerre, plus que jamais déterminés à recourir à une intervention militaire pour libérer le nord du Mali, tombé sous la coupe des islamistes et des terroristes d'Aqmi en mars dernier.
De conclaves en réunions, ils multiplient les contacts pour élaborer le plan de guerre, comme ce fut le cas lors de la réunion marathon, entamée le 30 octobre dernier et dont la clôture initialement prévue pour le 4 novembre a été reportée de vingt-quatre heures pour finaliser leur tactique.
Sous la houlette de la France, les experts des pays de la Cédéao ont peaufiné les propositions à soumettre au Conseil de sécurité des Nations unies, qui en avait formulé la demande le 12 octobre dernier, suite à une requête de Paris.
L'empressement à lancer la machine de guerre n'a d'égal que les efforts diplomatiques de l'Algérie, avec le concours du Burkina Faso, pour désamorcer cette crise malienne, comme l'indiquent ces négociations avec le groupe Ansar Dine, qui semble afficher une réelle volonté de paix.
C'est une véritable course contre la montre qui est menée pour convaincre les responsables de cette organisation islamiste de rompre avec Al-Qaïda au Maghreb islamique, afin d'éviter au Sahel les conséquences catastrophiques d'une guerre, dont les habitants se passeraient volontiers.
En effet, faisant face à la famine, au terrorisme et aux trafics en tous genres durant ces dernières années, les habitants de la région risquent de voir leurs souffrances s'agrandir si jamais l'intervention militaire est lancée. Il est à espérer que la diplomatie aboutisse à des résultats concrets rapidement pour leur épargner l'horreur de la guerre. n