Algérie

La diplomatie sort de son cocon



La promotion des produits nationaux, la conquête de parts de marché pour les placer est une des nouvelles missions assignées à toute représentation diplomatique. Le gouvernement veut faire de la diplomatie économique un des bras armés de son action. Le président de la République avait d'ailleurs souligné le rôle que doit jouer la diplomatie algérienne dans la promotion des produits algériens à l'étranger, lors de son discours d'ouverture prononcé le 18 août 2020, à l'occasion de la tenue de la Conférence nationale sur la relance économique et sociale. Un message à nos diplomates, pour sortir de leur «cocon», des activités administratives basiques ou de leur participation symbolique à des événements qui s'apparentent à des réunions de salons. L'heure est à l'investissement du terrain, à la prospection d'opportunités de marchés et à, surtout, soigner «l'image» d'un pays en construction, prometteur, dont les ressources sont incontestées et incontestables. La voix de ses diplomates est prépondérante pour convaincre les entreprises étrangères de s'y rendre pour investir et faire la part belle à ses exportations hors hydrocarbures et jouer un rôle de premier ordre dans l'émergence d'un nouveau modèle de croissance économique, pour sortir de l'addiction à la rente pétrolière. À ce titre des conseillers économiques seront désignés dans toutes les ambassades algériennes, afin d'encourager les exportations, a indiqué, dimanche, le directeur de la promotion et du soutien aux échanges économiques au ministère des Affaires étrangères, Rabah Fassih. Près de 35 conseillers économiques relevant du ministère des Affaires étrangères seront affectés au niveau des consulats, au cours du mois de juillet prochain et ce, dans le cadre de la nouvelle stratégie de l'Etat, visant à soutenir et encourager les exportations afin de consolider l'économie nationale, a fait savoir ce haut cadre du MAE. Quels sont les objectifs qui leur sont fixés' La mission de ces conseillers consiste à «rapprocher les marchés étrangers des exportateurs algériens et faire connaître davantage les produits algériens sur le marché international, mais aussi être à l'écoute des préoccupations des exportateurs, leur fournir des informations relatives aux marchés extérieurs, notamment la manière de s'y introduire et oeuvrer à atténuer les entraves rencontrées», a précisé le directeur de la promotion et du soutien aux échanges économiques au ministère des Affaires étrangères. Il faut rappeler qu'une réunion, présidée par le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, Aïssa Bekkai, a été consacrée, le 22 décembre dernier à l'examen des difficultés rencontrées par les exportateurs, notamment en termes de taxes en vigueur et de mécanismes de rationalisation des frais de transport et de logistique, pour la promotion du produit national, afin de mieux investir les marchés extérieurs.Le secteur du commerce concerné au premier plan s'emploie à mettre en place les fondements susceptibles de hisser les exportations hors hydrocarbures, avant fin 2021, pour répondre à ce challenge fixé par le président de la République. Il est impératif d'augmenter les «exportations hors hydrocarbures à 5 milliards de dollars, d'ici fin 2021», contre les 2 milliards de dollars actuels, avait déclaré, le 18 août 2020, Abdelmadjid Tebboune à l'ouverture de la Conférence nationale sur le Plan de relance d'une économie nouvelle.


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