Algérie

La diplomatie face à l'intransigeance israélienne



Déclarations - Alors que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, prévenait qu'Israël était prêt à «étendre significativement» ses opérations, en allusion à une offensive terrestre, certaines diplomaties semblent mobilisées pour l'en dissuader.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, compte proposer demain à la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, de réunir le Quartette (ONU, UE, Etats-Unis, Russie) sur la situation à Gaza, selon l'agence Ria Novosti.
Londres, pour sa part, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, William Hague, avait déjà prévenu qu'une opération terrestre pourrait «coûter» à Israël «une grande partie» de son soutien international, estimant qu'elle «menacerait de prolonger le conflit». Entre-temps, Paris a fait savoir, à l'issue de la visite à Tel-Aviv de son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qu'il y avait «urgence à intervenir». «La guerre n'est pas une option», a-t-il déclaré, au terme d'une journée d'entretiens avec les dirigeants israéliens et le président palestinien Mahmoud Abbas. «Nous espérons avancer sur le cessez-le-feu. Nous le souhaitons aussi rapide que possible», a encore dit le chef de la diplomatie française. «On peut travailler en deux phases : le cessez-le-feu, puis le traitement de toute une série de problèmes qui se posent à Gaza. Il est possible qu'en ce qui concerne la deuxième phase, il y ait un certain nombre de garanties internationales», a-t-il dit, sans autre précision. «Nous exhortons vivement les parties (au conflit), en particulier Israël, à exercer la plus grande retenue», a déclaré pour sa part Hua Chunying, porte-parole de la diplomatie chinoise. «La Chine soutient la position juste des pays arabes sur la question israélo-palestinienne», a-t-elle ajouté lors d'un point presse régulier. La Chine soutient la demande d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU, en estimant qu'il s'agit d'un «droit légitime inaliénable» des Palestiniens qui pourrait se transformer en facteur de paix dans la région.
Du côté égyptien, le président Mohamed Morsi a eu à discuter avec les dirigeants des deux principaux mouvements de la bande de Gaza, le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaâl, et le chef du Jihad islamique, Abdallah Challah, «des efforts égyptiens pour mettre un terme à l'agression», selon un communiqué de la présidence au Caire. Un responsable israélien s'est en outre rendu hier au Caire, où des discussions se poursuivaient pour parvenir à une trêve.
Rappelons que M. Morsi avait évoqué samedi des contacts avec les deux camps (palestinien et israélien) et «quelques indications sur la possibilité d'un cessez-le-feu bientôt». Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, devrait, quant à lui, se rendre demain à Gaza à la tête d'une délégation ministérielle. L'envoyé spécial du Quartette pour le Proche-Orient, Tony Blair, et le ministre allemand des Affaire étrangères, Guido Westerwelle, sont pour leur part attendus aujourd'hui à Jérusalem.


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