Voilà que Ramadhan tire sa révérence, laissant un goût d'inachevé, de message encore une fois dévoyé, de leçons non assimilées. Pour combien de temps encore serons-nous les cancres de la vie ' En ce mois, les aumônes ont foisonné. Se donner bonne conscience, c'est peut-être bien, mais procurer du travail c'est mieux.
Si l'aumône arrangeait les choses, des pères et mères de famille ne se donneraient pas la mort. Preuve en est que la dignité humaine n'a pas de prix. Vivre en éternel assisté n'a rien de reluisant, même si à certains on a réussi à ôter le goût du travail et la satisfaction de dépenser pour sa famille ce qu'on a gagné à la sueur de son front. Comment faire face aux conjonctures simultanées, comme le Ramadhan, la rentrée scolaire et l'Aïd El Fitr ' Comment affronter cette inflation démente qui amène de jeunes pères de famille à aborder, rougissants, des gens dans la rue pour solliciter une quelconque corvée à accomplir, moyennant un petit pécule ' Qui a dit qu'il n'y avait pas de pauvres en Algérie ' A ceux-là, nous répondrions que des gens fouillent dans les poubelles, que des adultes pleurent en cachette de ne pouvoir faire vivre décemment leurs enfants, que de jeunes humains se sont transformés en loups à force de mépris de la part de ceux-là mêmes qui les ignorent superbement et font semblant que tout va bien. Pendant ce temps, quelques bien-pensants, déconnectés de la réalité, pérorent sur tout et n'importe quoi, sauf de l'essentiel : le droit au travail, à la justice sociale et surtout à la dignité, justement tel que préconisé par la religion.
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Posté Le : 16/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : F. H.
Source : www.elwatan.com