Algérie

La difficile gestation de Genève 3


La difficile gestation de Genève 3
Un forcing diplomatique se fait, ces derniers jours, pour tenter de rassembler le régime et l'opposition syrienne autour d'une table de négociations, à Genève, en vue de déboucher sur un accord susceptible de mettre fin au conflit qui a fait plus de 260.000 morts en cinq ans. Après la réunion de Genève 1, en juin 2012, à l'issue de laquelle a été conclu un accord sur les principes d'une transition en Syrie, et l'impasse de Genève 2 (janvier-février 2014), le relais de Genève 3 peine à remettre sur la même table des négociations les protagonistes de la crise aux postions diamétralement opposées. Initialement prévue pour hier, la rencontre achoppe sur la composition de la délégation de l'opposition. Moscou a critiqué la nomination, à la tête de la délégation, de Mohamed Allouche, chef du groupe Jaïch al-Islam, qualifié de « terroriste » par le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. La Coalition nationale syrienne, principale composante de l'opposition à l'étranger, doit se réunir, aujourd'hui à Riyad, pour définir sa position concernant les modifications de la délégation, proposées par le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, et l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a déclaré dimanche dernier un membre de cette coalition. Kerry a annoncé, hier, que cette réunion va démarrer d'ici 24 heures ou 48 heures. Il a expliqué qu'il multipliait les consultations avec ses homologues français, turc, russe et saoudien et avec l'envoyé spécial de l'ONU pour « être sûr que tout le monde est sur la même ligne ». Il revient à « Staffan de Mistura de prendre les décisions », notamment pour ce qui concerne l'envoi des invitations, a précisé le chef de la diplomatie américaine qui dit également compter sur une prochaine réunion des 20 pays et organisations internationales - rassemblés dans le Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), selon le processus diplomatique dit de Vienne - programmée « provisoirement le 11 février ».La semaine dernière à Davos, Kerry avait indiqué que la prochaine réunion du Groupe international de soutien à la Syrie - rassemblant entre autres les Etats-Unis, la Russie, l'Arabie saoudite et l'Iran - se tiendrait « immédiatement » après les pourparlers entre Syriens à Genève. Ce groupe s'est réuni à trois reprises, fin 2015 à Vienne et à New York, et a accouché d'une feuille de route de sortie de crise pour la Syrie, notamment avec un cessez-le-feu, des élections et une Constitution, mais laisse en suspens le sort du président syrien Bachar al-Assad. Ce document a été validé par le Conseil de sécurité de l'ONU le 18 décembre 2015.


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