Algérie

La diaspora commémore le 17 Octobre



La mobilisation des Algériens de Montréal lors de la manifestation dominicale a été chargée en symboles, tous reliés à un idéal de liberté : la répression des événements du 17 Octobre 1961, l'assassinat de Krim Belkacem et l'assassinat du journaliste Smaïl Yefsah.Les manifestants qui ont organisé leur rassemblement hebdomadaire, dans le respect des mesures sanitaires édictées par la santé publique, ont rappelé l'engagement et le sacrifice de l'émigration lors des événements du 17 Octobre 1961 à Paris.
Cette séquence historique du combat libérateur a été convoquée à Montréal pour rappeler à l'opinion la connexion entre le peuple algérien et sa diaspora. Une diaspora qui a honoré la révolution du 22 Février pour le changement de système de gouvernance et la consécration des libertés démocratiques.
"La diaspora fait partie du Hirak", a tonné d'emblée un intervenant lors du rassemblement. C'est pourquoi les manifestants se mobilisent pour le rejet du référendum sur la Constitution du 1er novembre.
Outre le comité chargé de l'opération "Zéro vote" qui est déjà à pied d'?uvre, le Forum citoyen des Algériens de Montréal s'implique dans les préparatifs de la marche prévue le jour de la consultation référendaire à Montréal. Dans son dernier communiqué, le Forum exige l'arrêt immédiat de la répression et la libération inconditionnelle des détenus d'opinion.
En outre, il propose de "se réapproprier la date historique du 1er Novembre 1954 pour rester fidèles à la mémoire de nos valeureux martyrs". Le comité prévoit d'organiser des piquets de protestation devant le consulat algérien à Montréal la dernière semaine précédant le scrutin référendaire. Les portraits des détenus d'opinion ont orné la manifestation tenue à la place du Canada, au centre-ville de Montréal.
Les débats suscités lors de la manifestation ont porté essentiellement sur la nécessité de continuer le combat du Hirak jusqu'à l'aboutissement des revendications du peuple algérien. La manifestation de ce dimanche a été également l'occasion de rappeler les assassinats politiques.
Krim Belkacem a été "liquidé" à Francfort un certain 18 octobre 1970. "C'est le même système qui a assassiné le négociateur en chef des Accords d'Evian qui a enfanté le régime ayant ruiné le pays ces deux dernières décennies", a indiqué un intervenant.
Le 18 octobre rappelle un autre triste souvenir, celui du lâche assassinat du journaliste Smaïl Yefsah en 1993. Pour rappeler le sacrifice du fils de Tala Amara et honorer sa mémoire, les manifestants ont observé une minute de silence.

Yahia ARKAT


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