Algérie

La diaposra algérienne a entendu l’appel du Président L’attrait de la nouvelle Algérie



Publié le 21.01.2024 dans le Quotidien l’Expression

L’engouement pour le pays, qui prend de l’ampleur à vue d’œil, n’est pas né du néant.
Un savoir-faire non négligeable
De petites PME, des magasins d'extraits de parfums, des start-up, des bureaux d'étude d'architecture et en décoration d'intérieur, des bureaux-conseils d'affaires, des joint-ventures avec des opérateurs nationaux et des colocalisations d'entreprises. Ce sont là des business lancés par des Algériens de retour au pays après une longue expérience en Europe et ailleurs, des jeunes nés principalement en France et qui voient en Algérie de réelles opportunités de s'agrandir ou encore carrément des chefs d'entreprise en France qui s'établissent en Algérie pour initier des opérations d'export de produits algériens. Cette foule de jeunes issus de la diaspora n'apparaissent pas vraiment dans les chiffres de l'économie nationale, mais elle a bien sa part dans le PIB hors hydrocarbures.
Sa visibilité dans les «niches» ne fait pas de doute. Les hommes d'affaires algériens disent en rencontrer de plus en plus régulièrement. «Ils apportent un savoir-faire, de nouvelles méthodes managériales et une vision qui manquent aux opérateurs locaux», note un opérateur local à qui une jeune PME créée par un binational lui a proposé une sous-traitance, «qui fonctionne admirablement», reconnaît-il. Et notre chef d'entreprise de rappeler: «Le réservoir de ces compétences est immense, puisque rien qu'en France, nous avons 6 millions de binationaux, dont nombreux sont de potentiels investisseurs ou tout au moins détenteurs d'un savoir-faire utile au pays».

Même la 3e génération...
Cet engouement qui prend de l'ampleur à vue d'oeil n'est pas né du néant. Le président de la République a, à maintes occasions, mis en évidence le rôle prépondérant de la diaspora dans le développement du pays. Leur apport est indéniable dans le transfert des technologies, le soft power et dans le rayonnement du pays à l'international. Ce n'est donc pas un hasard si l'Observatoire national de la société civile, le Conseil supérieur de la jeunesse et le Haut conseil scientifique compte des Algériens de la diaspora et des binationaux dans leurs organes dirigeants.
La volonté présidentielle de connecter la communauté nationale établie à l'étranger aux instances du pays traduit l'intérêt qu'accorde le chef de l'État à la démarche qui consiste à donner à cette catégorie d'Algériens les mêmes chances de contribuer à l'essor de l'Algérie que les nationaux. La vision du président Tebboune n'est certainement pas partiale et encore moins partielle. L'attachement extraordinaire des Algériens de l'étranger à leur pays s'est traduit dans les décisions présidentielles par leur intégration dans le système national des retraites et au droit d'acquisition du logement. Le décor ainsi planté a, disons-le, fait tilt auprès des cadres algériens expatriés aux quatre coins du monde, aux enfants d'émigrés de troisième génération, ainsi qu'à l'écrasante majorité des hautes compétences scientifiques établie à l'étranger.
Tout ce beau monde semble avoir écouté l'appel du Président et leur présence dans les institutions de la société civile, la jeunesse, la recherche scientifique et dans la sphère économique, a suscité une réelle dynamique. Plus que cette vague «classique» de la diaspora, une nouvelle race de jeunes Algériens, issus de la diaspora et militant ouvertement en faveur du projet de la nouvelle Algérie, émergent peu à peu. Inscrits dans une démarche purement politique et diplomatique, ces jeunes binationaux évoluent dans des espaces souvent hostiles, qui leur permettent l'apprentissage du lobbying à bonne école.
Il y a quelques semaines, un groupe de jeunes de la diaspora avait séjourné dans plusieurs wilayas du pays. Une visite sous le sceau «touristique», mais aussi de la mémoire, qui n'a pas renseigné sur les aptitudes et les potentiels politiques et patriotiques de ces jeunes graines de politiques. Des vidéos postées sur la Toile par ces jeunes, ont mis en relief l'ampleur des débats passionnés et les idées novatrices soulevées, lors des échanges à chaud avec les responsables locaux et nationaux de l'État, dont les walis, le ministre de la Jeunesse et des Sports et celui du Tourisme.
Parmi ces graines de politiques algériens, un jeune assez pertinent a particulièrement attiré notre attention. Abdelillah Boukhezer, un Algérien d'à peine 20 ans résidant au Royaume-Uni, arrive à accomplir ce que des partis politiques n'arrivent pas à imaginer avec leurs gros moyens. En consultant sa page X (Twitter), on est édifié sur la manière de penser de ce jeune Algérien, visiblement hors-pair. Des rencontres avec des personnalités anglaises, notamment des membres de l'Abbc, dont Son Excellence la baronne Symons de Vernham Dean, aux côtés desquels il a participé à des évènements distingués au sein de la Chambre des lords, marquant «la relation durable entre l'Algérie et le Royaume-Uni». La page de Abdelillah est assez fournie en évènements qui renseignent sur le nationalisme de ce jeune Algérien fougueux et audacieux, mais aussi sur sa maturité politique, en avance sur nombre de ses semblables et même ses aînés politiciens.

Potentiel énorme
L'exemple de ce jeune Algérien inspiré, pourrait être multiplié par milliers. Avec plus de 6 millions de binationaux vivant en France et des centaines de milliers d'autres, à travers le monde, le potentiel de la diaspora algérienne n'est plus à démontrer.
Il existe des réseaux associatifs algériens très actifs dans certains pays, qui attendent d'être reliés entre eux d'abord et ensuite, de bénéficier de l'attention des institutions nationales officielles. Une attention qui passe par un plan d'action très savant et assez pertinent pour maintenir éveillée cette flamme émergeante.
La finalité de la démarche, estiment de nombreux observateurs, serait de fédérer toutes ces énergies où qu'elles se trouvent en direction de l'Algérie. Cela s'appelle un lobby. Il n'est pas encore réellement d'actualité, mais les initiatives de ces derniers mois semblent montrer le chemin.
Mohamed OUANEZAR



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