La Dgsn procède désormais à des contrôles scrupuleux. Air, mer, frontières, tous les voyageurs passent par des contrôles sanitaires.Le virus Ebola ne cesse de prendre de l'ampleur. Et face au risque croissant de propagation, toutes les institutions algériennes sont aux aguets. La direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) ne fait pas l'exception et s'y est mise elle aussi. Les contrôles aux frontières se sont intensifiés et les contrôles sanitaires ont été renforcés par les éléments de la Dgsn. Désormais, chaque passager qui foulera le territoire algérien, par terre, air ou mer, sera soumis à un certain nombre de contrôles.En effet, le forum de la Sécurité nationale, qui a été organisé hier à l'Ecole de police, Ali-Tounsi à Châteauneuf, a été exclusivement consacré au virus Ebola, ainsi qu'aux dispositifs de contrôle au niveau des aéroports et des ports. Mais également au renforcement des contrôles sanitaires.Intervenant lors de ce forum, Mme Samia Hamadi, de la direction de prévention au ministère de la Santé a indiqué que «tous les moyens humains et matériels ont été mobilisés» soulignant que pour accompagner cette mobilisation «des mesures de sensibilisation ont été prises, dont la distribution de dépliants à tout voyageur arrivant sur le sol algérien». Elle assurera également que le risque d'avoir cette épidémie est faible et cela pour des raisons climatiques. Toutefois, Mme Hamadi soulignera que «le risque zéro n'existe pas» et que «nous ne devons pas être alarmistes, mais la vigilance reste de mise». Selon elle, le dispositif du ministère de la Santé a été activé. Ce dernier porte sur la surveillance et l'alerte au niveau des points d'entrée.L'intervenante signalera que le rôle des agents des postes frontaliers est particulièrement important dans le cadre du dispositif de prévention. La caméra thermique, d'après Mme Hamadi, permet d'identifier les passagers ayant une poussée de fièvre, c'est pourquoi il faut prendre en compte les critères épidémiologiques.Pour sa part, le commissaire de sécurité de l'aéroport d'Alger, M.Boukhaoui Noureddine, a passé en revue les différents dispositifs mis en place à travers les aéroports nationaux afin de garantir une sécurité sans faille à l'activité dans les structures aéroportuaires. Il s'agit pour lui de faire face aussi bien au virus Ebola qu'au Coronavirus. Il a souligné dans ce cadre la coordination nécessaire avec les autres départements concernés, et ce, sous la houlette du ministère de la Santé.De son côté, le chef de service de médecine préventive à la Dgsn, M. Belamri, a présenté le plan sectoriel de cette institution, mise en place pour contrôler cette épidémie et empêcher sa propagation. Il soulignera que l'ensemble des directions de la Sûreté nationale ont été dotées de ce plan. Ainsi, toute personne ayant une température jugée trop élevée, fera l'objet d'analyses médicales approfondies.Pour rappel, des campagnes de sensibilisation ont été organisées en directions des agents de la Dgsn. Le 24 octobre dernier au niveau de la Dgsn, une commission a été installée, qui a pour principale mission: le suivi de la situation et la prise des mesures nécessaires en cas de développement de la situation. Ces agents ont bénéficié de formations par des experts dans le domaine, dont la première a été donnée le 29 septembre dernier. Rappelons que le 26 octobre dernier, une journée de sensibilisation a été organisée par des experts du ministère de la Santé au profit des agents de la Protection civile.Toutefois, il convient de signaler que, si aucun cas n'a été enregistré en Algérie, les flux migratoires qui transitent par le Niger et le Mali peuvent constituer une porte d'entrée pour ce virus viral en Algérie qui a fait jusqu'ici 4922 morts, dont 2705 au Liberia, 1281 en Sierra Leone, et 926 en Guinée. Le risque de propagation emprunte une tendance «haussière» surtout avec le cas enregistré au Mali (fille de2 ans). Un pays avec lequel nous partageons quelque 1400 km de frontières. La mort de la fillette atteinte, relance sérieusement le débat sur les capacités réelles de l'Algérie à faire face et à contenir ce «Ebola». C'est dans cette optique que les différentes institutions restent sur le qui-vive.
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Posté Le : 29/10/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kheireddine BOUKHALFA
Source : www.lexpressiondz.com