La situation qui prévaut actuellement n'est que la conséquence de l'insouciance des responsables sportifs à tous les niveaux.Nous préconisons une coproduction sécuritaire pour endiguer le phénomène de la violence dans les stades, car, en fait, les défaillances et autres démissions des partenaires directs, quant à la gestion du sport, ont engendré une substitution des pouvoirs publics, particulièrement la DGSN qui se retrouve seule à mener des missions qui ne lui appartiennent nullement», a déclaré l'inspecteur régional de la DGSN, Mohamed Belaïfa.Ce dernier a résumé dans son intervention, hier, lors du séminaire régional sur la violence dans les stades, tenu au siège de la 15ème unité républicaine de Ali Mendjeli, une situation des plus chaotiques qui sévit depuis plusieurs années.Ce séminaire tenu après une première rencontre à Alger et une autre à Oran, intervient suite aux derniers événements qui ont secoué le monde sportif après l'assassinat du joueur camerounais, Albert Ebossé, où les pouvoirs publics ont fini par mesurer l'ampleur des dégâts mais surtout l'insouciance des responsables sportifs à tous les niveaux.«La police, d'une manière générale avait fait face, durant de longues années, contre la violence qui sévit dans nos stades, pendant que les dirigeants, gestionnaires des stades et autres partenaires brillaient par une absence intolérable. Une absence qui a laissé libre court à tous les opportunistes d'investir le monde footballistique pour le réduire à une tare qui a pris des proportions alarmantes et dont nous mesurons la gravité qui nous touche de plein fouet», a noté le directeur de l'ordre public à la DGSN. Est-ce un réveil ou une découverte d'un phénomène' Faux,répond l'orateur qui explique que «la DGSN a été la seule présente dans ces temples de l'horreur et nous avons à chaque fois transmis des signaux d'alerte sans que personne ne bouge le petit doigt et ce qui nous arrive aujourd'hui, n'est que le fruit d'une démission en règle de tous les acteurs du monde sportif ».Des défaillances gravesEn effet, l'orateur en énumérant toutes les défaillances ayant entraîné ce déclin, cite l'exemple de nos infrastructures sportives qui ne sont pas homologuées et de dire : «sans l'homologation de nos stades aux normes internationales, le problème restera posé». Pire encore et au même titre que le ministre des sports, il dira : «Nous disposons de tous les textes qui régissent la gestion sportive, mais l'application qui continue de faire défaut ne peut qu'envenimer une situation au bord du chaos».Sur un autre registre, le même responsable pointe du doigt les gestionnaires des stades qui se caractérisent par une absence quasi-totale de la plus petite des commodités, l'eau et d'ajouter «Dans beaucoup de cas ce sont les policiers qui ramènent de l'eau au supporters et ils étaient obligés de gérer à l'amiable plusieurs conflits en accusant le coup, parfois par des brimades qui ont entraîné dans pas mal de situations des blessures plus ou moins graves, et c'est dans ce sens que les directives du gouvernement sont claires pour passer directement à l'action, c'est-à-dire sévir». Ainsi, parmi les principales recommandations de ce séminaire, on préconise la formation de stadiers.Une formation qui doit avoir un statut particulier, sanctionnée par un diplôme reconnue par l'Etat, et qui devra s'inspirer des expériences menées en Europe.
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Posté Le : 30/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N Benouar
Source : www.elwatan.com