Algérie

La DGSE espionnerait toutes les communications, un expert dément France



La DGSE espionnerait toutes les communications, un expert dément France
Les Français ne sont pas soumis à un espionnage massif et hors de contrôle, affirme jeudi Jean-Jacques Urvoas, président de la Commission des lois de l'Assemblée nationale et spécialiste du renseignement, en réponse à une enquête du Monde.Selon le quotidien, daté de vendredi, les services secrets extérieurs français, la DGSE, espionnent en toute illégalité les communications électromagnétiques en France et à l'étranger.
Cette polémique fait écho à l'affaire d'espionnage international révélée par l'informaticien américain Edward Snowden. La France et les Européens ont demandé des explications aux autorités américaines.
"La Direction générale de la sécurité extérieure collecte systématiquement les signaux électromagnétiques émis par les ordinateurs ou les téléphones en France, tout comme les flux entre les Français et l'étranger: la totalité de nos communications sont espionnées", écrit Le Monde.
"L'ensemble des mails, des SMS, des relevés d'appels téléphoniques, des accès à Facebook, Twitter, sont ensuite stockés pendant des années", poursuit-il. Le Monde précise que les sept autres services de renseignement, dont la DCRI, les douanes ou Tracfin, chargé de la lutte contre le blanchiment, y ont accès "en toute discrétion, en marge de la légalité".
Selon lui, le "Big Brother français", un supercalculateur, est installé dans les sous-sols du siège de la DGSE, boulevard Mortier à Paris. Il enregistrerait des données techniques, des "métadonnées" permettant de dessiner d'immenses graphes de liaisons entre personnes à partir de leur activité numérique.
"CIBLES ETRANGÈRES"
Le quotidien précise que les services du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité et la délégation parlementaire au renseignement "contestent tous les conclusions de l'enquête du Monde".
Selon Matignon, cité par Le Monde, ces données techniques ne sont pas collectées par les services secrets mais par le groupe interministériel de contrôle (GIC) basé sous les Invalides.
Tout en jugeant le cadre juridique des activités de renseignement "très lacunaire", Jean-Jacques Urvoas, également membre de la Délégation parlementaire du renseignement, affirme que les pratiques françaises sont encadrées.
Il précise que pour les citoyens français, les interceptions sont soumises au contrôle de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS) "selon des motifs clairement déterminés par la loi."
En outre, les données collectées sont détruites après utilisation, alors que le Monde parle de stockage "pendant des années", ajoute-t-il.
Jean-Jacques Urvoas précise que les interceptions réalisées sur "des cibles étrangères incombent à la DGSE qui répond en cela à ses missions telles que définies dans son décret fondateur de 1982". Il reconnaît que la DGSE a été désignée "comme service leader en la matière" en raison "de la massivité des investissements requis et encouragés par les Livres blancs de 2008 et 2013".


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