La Directrice générale des impôts, Amel Abdellatif, a abordé, hier dimanche, les principales mesures fiscales contenues dans la loi de finances (LF) de 2025.
S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, Amel Abdellatif a expliqué que les principales mesures législatives prises en matière fiscale dans la LF 2025, «répondent d'abord à des orientations stratégiques des plus hautes autorités du pays et visent principalement à l'élargissement de l'assiette fiscale et la mobilisation des ressources pour permettre une plus grande couverture des dépenses publiques», a-t-elle souligné. « De nouvelles incitations et facilitations fiscales sont également prévues dans la LF 2025, visant à accompagner les investisseurs et les producteurs nationaux, en plus d'autres mesures destinées à combattre la fraude et l'évasion fiscales », a affirmé la DG des impôts. « La nouvelle politique fiscale du pays, en plus de simplifier les procédures et encourager la transparence, vise également la préservation du pouvoir d'achat du citoyen », a encore indiqué l'invitée de la Radio, précisant à ce titre que l'exonération de la TVA et l'application du taux réduit des droits de douanes, notamment en ce qui concerne l'importation des viandes congelées, et la reconduction de l'exonération temporaire en matière de TVA pour certains produits de large consommation, « sont autant de mesures destinées à soutenir le pouvoir d'achat des Algériens ». « Des abattements ont également été décidés au titre des dépenses engagées pour les activités englobant la recherche et le développement ainsi que les programmes d'innovation ouverte, en plus des entreprises qui disposent du label Startup, projets innovants et autres incubateurs qui vont bénéficier d'avantages fiscaux », a révélé la DG des impôts. Cette dernière a également indiqué que d'autres mesures ont été prises au profit des wilayas du sud et du Grand sud du pays, en plus d'un abattement de 50% sur les activités liées au secteur du tourisme. «Il faut aussi souligner que d'autres mesures ont été prises pour renforcer la conformité et l'équité fiscales, ceci pour permettre à l'administration des impôts de disposer des informations nécessaires à l'établissement de l'impôt et de son contrôle, et par conséquent l'élargissement de son assiette», a expliqué Amel Abdellatif. Concernant le régime de l'impôt forfaitaire unique (IFU), son assiette imposable a été revue à la hausse, passant du minimum imposable de 10.000 à 30.000 dinars, puisqu'il faut savoir que 80% des contribuables sont concernés par cet impôt qui lui-même ne représente que 1% des recettes fiscales globales, a-t-elle révélé.
Au sujet de l'opération de numérisation du secteur des impôts, Amel Abdellatif a rappelé que les efforts et les opérations engagés ces dernières années par l'administration fiscale « ont permis la multiplication des sites de déclaration et de paiement en ligne, citant à titre d'exemple les portails «Jibayatic» et «Moussahamatic». La DGI s'est également félicitée des résultats enregistrés au niveau de la plateforme «Tabioucom», dédiée au paiement en ligne des droits de timbres fiscaux, dont le lancement a eu lieu le 8 août dernier. « En quatre mois, nous avons pu éditer 113.937 quittances, avec un montant recouvré de 332,6 millions de dinars », a-t-elle indiqué. Concernant les autres chantiers en cours pour l'amélioration des prestations de la DGI, l'intervenante a fait savoir que ces services ont ciblé neuf interfaces qui seront achevées durant le premier trimestre 2025. Sur les neuf interfaces, quatre sont finalisées, dont celle reliant la DGI au ministère de l'Intérieur pour faire la jointure entre le numéro d'identification fiscal (NIF) et le numéro d'identification national (NIN). La Directrice générale des impôts (DGI), Amel Abdellatif, a également révélé que le recouvrement en matière de fiscalité ordinaire a augmenté de 5,5%. Considéré comme l'un des grands chantiers de l'administration fiscale, pour l'année 2024, «il y a eu une augmentation de 5,5% en matière de fiscalité ordinaire, recouvrée par la DGI. Nous sommes passés de 2 milliards 401 millions de DA à 2 milliards 534 millions de DA jusqu'au 31 octobre 2024», a révélé la DGI.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : l'Histoire
Source : www.lequotidien-oran.com